La Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) a conduit elle aussi ses enquêtes. Hier, Michèle Ratsivalaka, Adjoint au Maire en charge des Affaires sociales, a révélé les résultats des analyses qu’elle a fait faire : « la personne incriminée est décédée des suites d’une diarrhée et non de la peste ». De plus précise-t-elle, « cette personne soupçonnée d’être victime de la peste ne réside pas dans la capitale mais dans le district d’Atsimondrano ».
Corrigeant ou démentant, c’est selon, les insinuations pour ne pas dire les accusations du Préfet et des autorités de la Région, la CUA est ainsi clair et net : il n’y a pas de peste et encore moins une autre épidémie de quoi que ce soit dans la capitale.
Ceci pour couper court aux mauvaises langues et apaiser les esprits. Michèle Ratsivalaka a rassuré que les opérations de veille sur la santé publique dans la capitale sont plus que jamais actives surtout en cette période des pluies et d’abondance des fruits tropicaux sur le marché.
En tout cas, les autorités municipales de la capitale sont en train de mettre en confiance la population dont le moral a été quelque peu ébranlé par cette conférence de presse « technique » tant véhiculée par les médias.
Hier, la Vice-ministre Perline Rahantanirina est affirmatif : « aucun cas de peste dans la capitale ». Mais qui a donc raison et qui a tort ?
Toujours est-il que la CUA rassure aussi les touristes et roule pour la Destination Antananarivo. La communauté internationale peut elle aussi dormir sur ses deux oreilles. Car il faut admettre qu’il y a de quoi. L’annonce fut-elle par erreur ou par prévention ou par pure stratégie politique, de cas de choléra ou de peste ou de toute autre maladie épidémique dans la capitale est néfaste à l’image que les étrangers et les touristes ont de la ville qui abritera des Sommets internationaux les deux prochaines années.
Les auteurs des cette « conférence de presse technique » en étaient-ils conscients ?
