La question des Accords de partenariat économique (APE) a occupé une grande place lors du deuxième sommet UE - Afrique qui s’est tenu les 8 et 9 décembre à Lisbonne au Portugal. Les dirigeants africains ont fermement voulu un dialogue concerté et des négociations « d’égal à égal » dans le nouveau plan de coopération imposé par l’Europe. C’est ainsi qu’ils ont unanimement refusé de valider les APE en l’état et ont exigé des aménagements et des délais supplémentaires. En effet, la signature des APE devrait être effectuée à la fin de cette année. Beaucoup de pays africains craignent que les nouvelles règles, basées sur l’ouverture du marché, conduisent à un afflux de produits européens.
Pour sa part, la Commission européenne a accepté de revoir au début de l’année prochaine, les inquiétudes de ces pays, qui craignent notamment que l’abaissement progressif des tarifs douaniers sur les importations de produits européens ne fragilise encore plus leurs économies.
Par ailleurs, les dirigeants des deux parties ont discuté de la paix et de la sécurité, du développement, du changement climatique, de l’énergie et de l’immigration, principaux points de la stratégie commune UE - Afrique adoptée à la fin du sommet, par 27 pays européens et 52 pays de l’Union africaine et le Maroc.
En plus de la stratégie commune, ils ont également adopté le Plan d’action UE -Afrique en huit points pour les trois prochaines années, accompagné également des mécanismes d’application concrets.
Les huit points comprennent les partenariats UE - Afrique pour la paix et la sécurité ; sur la gouvernance démocratique et les droits de l’Homme ; le commerce et l’intégration régionale ; les Objectifs du Millénaire pour le développement ; l’énergie ; les changements climatiques ; les migrations, la mobilité et l’emploi ; les sciences, la société de l’information et l’espace.
Ce plan d’action doit être mis en œuvre avant le prochain sommet qui se tiendra en 2010 en Afrique.
Recueilli par Lanto
