Il avait dissous l’Assemblée nationale à la grande surprise et à l’étonnement de tout le monde. Même le bureau politique du parti TIM ne s’attendait pas à sa décision. A la chambre basse où le TIM était majoritaire mais sujet à des « dissensions » comme il le savait, depuis le limogeage de l’ex-président Lahiniriko, la dissolution coulait de source. C’était une logique, une prérogative du président de la République pour ceux qui n’avaient rien à craindre ou à perdre comme le président de l’AN Mahafaritsy ou le vice-président Mamy Rakotoarivelo et le questeur Harinaivo et tant d’autres (…). Pour certains, c’était la panique ! Des retournements de veste ont été constatés, des « indépendants » ont vu le jour (…)
Et l’élection fut ! Toutefois, à en croire les résultats officieux et provisoires des législatives, il a tenu son pari ! Il, c’est le président de la République Ravalomanana, qui a misé sur la reconquête sinon la reconduction d’une majorité absolue du parti présidentiel à la Chambre basse !
Mais que dire de ce faible taux de participation ? On pourrait avancer la lassitude de l’électorat avec ces élections trop rapprochées. On pourrait aussi spéculer sur l’indifférence des Malgaches trop surmenés par la politique politicienne. Toujours est-il que si le droit et le devoir d’un citoyen sont de « voter », c’est aussi un « droit » de ne pas participer sans y être obligé ! La démocratie aussi c’est ça !
Quoi qu’il en soit, ce sont toujours les chiffres qui parlent « légalement » chez nous. Alors « mal élu » vaut mieux que ne pas l’être. Que ceux qui n’ont pas voté « pour » ou « contre » n’auront qu’à s’en prendre à eux-mêmes, puisqu’ils seront tenus de subir la « loi » de ces futurs législateurs, qui - souhaitons-le -, auront beaucoup de propositions de loi à soumettre et à voter durant leur mandat, pour le mieux-être de tous les Malgaches et en la concrétisation du « Madagascar Action Plan »
