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Editorial

Pardon, pardon

mardi 11 mars 2008 |  3610 visites  | RAW

Le retour de l’ancien chef d’Etat, Didier Ratsiraka et famille, est maintenant sur le tapis. Sa réapparition soudaine sur TV Plus pour répondre aux questions du Pr. Ange Andrianarisoa et consorts a accéléré un processus qui semble avoir suivi un cours plus lent et plus sécurisé. La diplomatie et la politique intérieure poursuivies de toutes parts laissent en effet entrevoir une démarche qui donne l’impression que l’idée d’un retour des exilés est possible.
Madagascar n’est pas la Centrafrique ou le Tchad, encore moins le Congo ou le Rwanda. Et Didier Ratsiraka n’est pas Mobutu. Le premier est Malgache, par contre le second ne l’est pas.

Si une certaine opinion soutient aujourd’hui, suite aux récentes déclarations des opposants, que le sort des exilés dépend dorénavant de l’issue de la politique poursuivie par les deux professeurs en médecine, en l’occurrence le Pr. Albert Zafy et le Pr. Ange Andrianarisoa, une autre opinion croit plutôt au cœur et aux spécificités du Malgache. D’autant qu’au lendemain de la journée de la Femme, Céline Ratsiraka a fait part de ses préoccupations les plus vives de vouloir rentrer au pays.

En tout cas, le bon et le vrai Malgache ne souhaite pas mourir à l’étranger si le choix lui était possible. C’est par la force des choses et bien malgré lui que ce Malgache, le plus humble, rentre au pays les pieds devant ou sous forme de cendres. La pire des choses qui peut lui arriver dans sa vie c’est de ne pas réintégrer le « kibory » ou le tombeau familial et ancestral. Doit-on alors imposer ce châtiment à cette ancienne première dame de l’Etat ? Ou bien doit-elle reconnaître ses tort, si elle a mal fait, pour que le régime accède à cette demande de Céline Ratsiraka ? Doit-on condamner en tant que Malgache, un compatriote dont le seul tort est d’être l’épouse d’un Amiral vieillissant qui a fui et baissé les armes pour épargner le « rà mandriaka » ? Et ses enfants avec ?

En tout cas, si l’histoire ne s’oublie pas, le chrétien doit admettre que les pêchés du père ne sont pas ceux de ses enfants et encore moins ceux de sa femme. Le juge lui aussi sait faire la part des choses et le citoyen sait de qui tenir.

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