Ne vous vous sentiez pas bien avant-hier ? Ou aviez-vous le cœur lourd ? Il ne fallait pas que vous vous inquiétiez ainsi. Pâques dernier à Antsahamanitra, (docteur) Omguy a su quand même vous remettre sur pied en instillant ses chansons telles des tranquillisants ou autres énergisants. ...De la guitare hawaïenne ondoyante, des percus qui cinglent comme dans un appel à la guerre, des synthés qui sonnent tels un big-bang à faire pâlir un Ellington trépassé depuis, une chorégraphie expressive où des jolies nymphes se trémoussaient ou se déhanchaient à leur aise. On en voyait même sur la scène deux couples qui dansaient un tango ou je ne sais une valse lente... Et surtout les neuf musiciens qui donnaient le ton faisaient presque souvent un étalage d’arrangement, qui disciplinait parfois les ardeurs. De leur côté Omguy et ses choristes chantaient toujours dans la mesure, sans excès, ni fioritures inutiles, chose qui fait de « Ny Ainga » le promotteur d’une musique virile... Aussi, le message de « Ny Ainga » était bien reçu avec les « Hanano sauté » qui vous fouettent comme le ressac des rivages brûlants de nos côtes, ou le « Malalako tsy foiko » ou encore un « Ilay voalohany » qui vous dorlote comme les feuilles de palmier agitées doucement par le vent printanier Car ce Pâques là, « Ny Ainga », le groupe qui est sous la houlette d’Omguy vous a transporté du fin fond de Texas avec ces country chantés tout bonnement en anglais. Parfois, il vous faisait parcourir les plateaux dénudés de la Haute-Matsiatra, sans oublier les ruelles et cette grande place de cet Antananarivo que le groupe affectionne tant d’ailleurs. Que dira-t-on plus, sinon que les fans étaient aux anges ? En tout cas, j’aimais particulièrement la basse ce jour-là. Chapeau les gars ! A la prochaine.
Pâques à Antsahamanitra
« Ny Ainga », un agitateur et un amadoueur !
mardi 25 mars 2008 | 538 visites |