Nul n’est censé ignorer l’économie

On dit bien « Nul n’est censé ignorer la loi » ; j’ajouterai « nul n’est censé ignorer l’économie ».

Tout citoyen est un acteur économique (sans le savoir parfois) car il participe de près ou de loin à la vie du pays. Les sciences économiques avec toutes les théories et thèses diverses et variées parfois contradictoires ne sont pas une science exacte selon mon éminent professeur d’économie à l’Université. Ceci est vérifié quand nous suivons un débat télévisé entre les économistes car les solutions proposées sur un problème bien défini varient selon les écoles et les convictions de chacun !...

L’économie, un terme utilisé ici ou là, pourrait être comprise par nous tous quand on explique d’une manière simple les quelques définitions suivantes :

Indicateurs de richesse

– Produit intérieur brut (PIB) ou GDP (Gross Domestic Product) : richesse créée dans l’année sur le territoire national c’est à dire la somme des valeurs ajoutées des branches, augmentées de la TVA grèvant les produits et les droits de douane
– Valeur ajoutée : biens et services produits au cours d’une année par un secteur de l’activité nationale, moins la valeur des biens et services incorporés dans le processus de production (consommation intermédiaire)
– Produit national brut (PNB) ou GNP (Gross National Product) : valeur des biens et des services acquis par l’activité économique d’une année sans déduction des amortissements.
– Produit national net (PNN) = PNB moins les amortissements (qui ne représentent pas un gain pour une nation) ;
aux prix de marché : fait apparaître les prix offerts aux acheteurs, comprend les impôts et déduit les subventions ;
au coût des facteurs (de production) : supprime amortissements et impôts mais ajoute les les subventions ;
– Indicateur de développement humain (IDH) : calculé depuis 1990 par le PNUD (Programme des Nations unies pour le développement) : indicateur prenant en compte espérance de vie à la naissance, taux d’alphabétisation des adultes et taux de scolarisation combiné (du primaire au supérieur), PIB par habitant corrigé des différences de pouvoir d’achat (en PPA : parité de pouvoir d’achat)
– Indicateur de pauvreté humaine (IPH) : créé par le PNUD, fondé sur la probabilité à la naissance de décéder avant 40 ans, le taux d’analphabétisme des adultes et les conditions de vie (accès aux services de santé, à l’eau potable, part des enfants de - 5 ans victimes de malnutrition).
– Indicateur de développement technologique : calculé selon les brevets accordés, le nombre d’ordinateurs connectés à Internet, le nombre d’abonnés aux téléphones fixe et mobile, les redevances et droits de licence perçus, les dépenses et nombre d’ingénieurs de recherche et développement

Dans le monde

On parle aussi d’une economie duale ( ou à 2 vitesses) : pays où coexistent des secteurs d’activité modernes et compétitifs, concurrentiels et des secteurs déficitaires et dépassés.

– Mondialisation : terme apparu vers 1995, traduit de l ’anglais globalization, et décrivant une évolution historique qui annonce une « fin de l’Histoire » comprise comme l’aboutissement d’une histoire longue et fondée sur la généralisation des marchés, l’extinction des nations, et la mise en place d’instances « mondiales » de régulation.
– L’ internalisation reconnaît la pertinence des frontières politiques, sas d’entrée et de sortie des marchandises, services, hommes et capitaux ;
– Nouvelle Économie : modèle selon lequel la croissance due aux technologies de l’information et à la mondialisation s’accompagne du plein-emploi et de l’absence d’inflation ;

Je tiens à signaler que toutes ces définitions se trouvent dans tous les « QUID » de Dominique et Michèle Frémy , réactualisés chaque année par les éditions Robert Laffont.

Je conseille vivement à tous mes amis malgaches de lire dans les bibliothèques un QUID car il est vrai qu’on y découvre « Tout sur tout et un peu plus que tout... ».

Enfin, je tiens à lancer un appel à tous mes compatriotes ou amis etrangers adorant notre île pour nous réjoindre dans ces groupes de réfléxions constructives initiés par Rota Rakotomalala car selon notre proverbe :« Izay tsy mahay sobika, mahay fatam-bary ».