Une cascade d’annulations de cours ou de report a déjà été enregistrée depuis le début de semaine à l’université d’Antananarivo, une situation qui ne présage rien de bon pour les étudiants qui viennent de faire leur rentrée. Le mouvement que certains professeurs ont évoqué à voix basse semble se confirmer cette semaine, bien que le Syndicat des enseignants chercheurs et chercheurs enseignants (Seces) ne l’ait pas exprimé officiellement, une éventuelle grève des enseignants est en gestation.
L’année universitaire 2022-2023 commence pourtant à peine pour certaines facultés comme celle des Lettres et des Sciences humaines. Les cours ont débuté la semaine dernière pour les étudiants en L3 et en Masters. La réinscription devrait par ailleurs se clôturer aujourd’hui même mais les enseignants posent déjà leur jalon comme s’ils étaient en train de marquer leur territoire.
Comme le syndicat ne s’est pas encore exprimé sur ses revendications, les suppositions sont nombreuses : autonomie de l’université, droits et indemnités des enseignants, etc. Mais tout se rapporte finalement sur l’autonomie des universités, un dossier dans lequel le syndicat oppose un bras de fer tendu avec l’Etat. A titre de rappel, la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) en date du 9 février dernier, a débouté le Seces. Le projet de loi sur l’autonomie des Universités et des établissements publics d’enseignement supérieur était non conforme à la Constitution d’après la HCC.