Le conseil national élargi organisé par le Comité pour la Redynamisation du TIM (CRT) s’est déroulé hier, sans incident, à l’Espace « Vatomanga » d’Antohomadinika. Des discours ont été prononcés lors de la cérémonie d’ouverture dudit conseil national du parti au pouvoir. Des discours qui félicite d’une part l’audace de certains dirigeants du parti d’avoir pris leurs responsabilités et qui, d’autre part, condamne le fait que les efforts fournis en 2002 par des TIM des premières heures et des sympathisants de Marc Ravalomanana pour l’accession de ce dernier au pouvoir, ne sont pas considérés depuis 2003. Comme si les intervenants d’hier voulaient laisser entendre que le président Marc Ravalomanana est actuellement entouré par des opportunistes qui n’avaient même pas mis les pieds sur la place du 13 mai durant le mouvement populaire de 2002. A ce propos, l’ancien ministre Ranjivason Jean Théodore a cité, dans l’introduction des travaux des commissions de ce Conseil national d’hier, des noms comme Pety Rakotoniaina et le Général Fidy qui avaient permis la prise d’Andohanantady, Jaosoa Jean Pascal et Joseph Yoland (Mômy) qui avaient affronté le colonel Coutiti dans la partie Nord de l’île et le Général Mamizara Jules qui avait organisé à l’époque la prise de la province de Mahajanga. « La redynamisation du TIM, qui est actuellement sous sérum, passe par la reconsidération des efforts déployés à l’époque par ces sympathisants de Marc Ravalomanana et des TIM des premières heures. », a martelé, hier, le vice président Jaosoa Jean Pascal.
Prochaines étapes
Les résolutions du conseil national d’hier seront remises entre les mains du fondateur du parti Marc Ravalomananana. Le bureau politique du TIM en aura également la copie. « Les partisans de la restructuration du parti se constitueront en bloc lors du congrès national anticipé du mois de septembre pour faire passer ces résolutions. », a annoncé le vice président du Sénat, non moins membre du bureau politique du TIM, Jean Clément. Revenant à ces résolutions, les participants au conseil national d’hier ont adopté à l’unanimité des propositions d’amendements au statut et au réglement intérieur du parti. En tout cas, force a été de constater, hier à l’Espace « Vatomanga », que les reformateurs du TIM sont sûrs de ce qu’ils sont en train d’entreprendre, comme s’ils ont eu la bénédiction du fondateur du parti. D’autre part, des partisans du président national Razoarimihaja Solofonantenaina croient dur comme fer que le président Marc Ravalomanana roule pour leur position. Une autre frange des dirigeants et des militants de ce parti au pouvoir, qui brille actuellement par son silence, pense cependant que le fondateur du parti ne roule ni pour la cause des reformateurs ni pour celle des partisans du président national du parti. « Ce qui est sûr, c’est que Razoarimihaja Solofonantenaina ne sera pas reconduit à la présidence du TIM après le congrès anticipé du septembre. », a affirmé un proche du président Marc Ravalomanana.
