Décidément la réputation de Madagascar d’être le pays du « moramora » n’est pas usurpée. En effet, combien de fois ceux qui nous dirigent ne parlent-ils pas d’accélerer les choses et de mettre la gomme ? Chaque fois qu’il y a innovation, ils parlent de « vitesse ». Hélas, l’intendance n’a pas toujours suivi. A preuve, ce sempiternel délestage, ces infrastructures mal bâties, pas dans les normes. « Pâques sans accidents », un beau slogan avec la mobilisation des forces de l’ordre mais après ? Que d’accidents mortels, à Analakely, et dernièrement sur la RN7... Il n’est plus temps de sensibiliser mais de sévir devant ces morts.
Concernant la maladie ou les maladies de bovidés, le pouvoir a expliqué de long en large et l’étiologie et les pronostics parfois « fatals ». Mais les mesures tardent. Certes il y a eu ces 200kg de viandes saisies et brûlées mais dans les autres communes en dehors de la Capitale ? « Moramora » et pas de panique, la situation est maîtrisée qu’ils disent ! Le Sida l’est peut-être mais la tuberculose, le paludisme ? (...)
Par ailleurs, politiquement les sénatoriales sont là. Encore une fois, l’opposition ou des opposants ont renoncé d’y participer comme certains partis proches du pouvoir. Quant au Tim, pour ce parti majoritaire, l’allure sénatoriale se confirme - (on attend toujours sa liste) -.
Quoi qu’il en soit, ce parti est assuré de la majorité au sein de la Chambre Haute sans oublier que le Chef de l’Etat a sa voix au Sénat avec les 11 désignés par lui ! Aussi, certains chefs de parti attendent-ils en douce leur nomination au lieu de s’engager dans une bataille électorale perdue d’avance...
« Moramora » pour le peuple, confusion entre « vitesse et précipitation » comme on dit, pour le pouvoir. Une discordance qui peut être lourde de conséquence, causant un fatalisme pour ceux qui n’arrivent pas à suivre le rythme...
