Enfin ! Cela semble sérieux. Le président de la République veut apporter des changements dans la vie politique nationale. Il a ordonné la confection d’une ébauche de projet de loi sur les partis politiques à Madagascar qui sera discutée avec les partis politiques sans exception avant d’être déposé au Parlement. Les hommes politiques et les chefs de partis vont-ils saisir cette perche pour parler vrai ? En tout cas, Moxe Ramandimbilahatra et Andriamanjato Richard ou encore Laurent Ramaroson se félicitent de cette décision du chef de l’Etat.
Il faut dire qu’en 2002, cette question de loi sur les partis a déjà été examinée et revendiquée par de nombreux chefs de partis. La Friedrich Ebert Stiftung a même réuni et organisé des ateliers à l’intention des partis politiques dans la perspective d’une réelle vie démocratique et de normalisation de la vie politique. La formation de jeunes leaders qu’elle conduit depuis plusieurs années entre dans le cadre de cette modernisation des pratiques politiques.
Loi sur les partis en perspective donc d’ici le début de l’année 2009. Sans doute que le statut de l’opposition lui aussi y sera inclus. On peut dire que les voyages et rencontres présidentiels ont instruit et convaincu le chef de l’Etat sur l’impérieuse nécessité d’une telle démarche.
En attendant, l’ambiance d’hier à Iavoloha est l’expression d’une certaine mentalité. Pendant que le chef de l’Etat fait son discours, un invité somnole, un autre baille, un autre éclate de rire. Alors que le président est en train de supplier l’aide financière et technique des partenaires étrangers. Otrikafo l’entend-il ?
Pendant ce temps aussi, comme l’a insinué le président, un habitant de la brousse cherche un petit coin pour faire ses besoins dans la nature tandis qu’une femme antandroy parcourt des kilomètres pour chercher de l’eau afin de pouvoir préparer le repas.
Le dialogue présidentiel deuxième édition a fait le tour. Tout est priorité. Tout est urgent. Mais le NLIM a déjà commencé à enseigner les bonnes manières, tel comment on utilise les « sanitation ».
