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Economie

Développement de Madagasca

Même pour tout l’or du monde…

mardi 16 septembre 2008 |  1160 visites 

Dans l’attente d’une nouvelle race aryenne à la malgache ? En tout cas, de l’avis de l’ingénieur agronome, ex-secrétaire général du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Robert Randrianarison, le développement rural attend toujours la créativité de chaque paysan pour avoir de meilleurs résultats. Or, en tout et pour tout, le développement économique de Madagascar repose sur l’avancée palpable de ce secteur. Bref, le proverbe malgache le résume si bien : « Ny fahantrana mahazaka maniraka ».

Dire adieu aux mauvaises habitudes

Cette idée s’adresse à tous les niveaux : les dirigeants, les techniciens, et les agriculteurs même, et pourquoi pas les bailleurs de fonds et les partenaires de tout bord. Il est de notoriété d’expliquer aux jeunes qu’ils ne doivent pas s’aventurer dans une filière ou un secteur qui ne leur convient pas. De même, l’ « injection » des nouvelles techniques agricoles est mal comprise et le paysan pas du tout impliqué puisqu’il n’est pas « propriétaire » de la créativité. Interview.

Madagascar Tribune : Qu’est ce que le dévelopement d’un pays ?

 Robert Randrianarisoa : « Le développement est un processus socio-économique amorcé et stimulé par une certaine croissance. Si cette croissance est insuffisante, le développement est faible, le pays est sous-développé, son développement est en retard par rapport aux autres pays et par rapport à son potentiel et/ou à ce qu’il devrait être. C’est le cas de Madagascar ».

La Révolution Verte arrive-t-elle alors à point nommé ?

 « Oui et non. Oui, puisque l’autosuffisance alimentaire est l’objectif premier de toute stratégie de développement, et Madagascar s’y attèle fortement. Non, car l’esprit de la Révolution Verte mérite quelques corrections. Le principe reste celui de doubler ou de tripler le rendement. Objectifs : nourrir la population d’abord, protéger l’environnement ensuite. C’est là où le bât blesse, il ne s’agit pas du tout et pas spécifiquement d’étendre la surface à cultiver, mais d’intensifier la production ».

Avons-nous alors les moyens pour ce faire ?

 « Nous avons des chercheurs. Beaucoup en tout cas pour obtenir toutes les variétés de semences voulues pour augmenter nos rendements. En tant qu’agronome, je suis en connaissance de cause, nous avons assez de semences. Nos sols, également, ont suffisamment d’éléments nutritifs pour ne pas demander plusieurs genres d’engrais.

Seulement, les responsables concernés se doivent d’installer les infrastructures nécessaires tels les barrages, l’adduction d’eau, les routes pour que les agriculteurs puissent s’adonner tranquillement à leurs besognes.
Il y a un point que je voudrais souligner et répéter, le producteur devient simplement un concepteur quand il se sent poussé pour créer encore plus. Les sensibilisations lui importent peu, quand l’idée vient d’une autre personne. C’est pour cela que l’installation des techniciens agricoles au niveau local est impérative pour que les agriculteurs puissent demander des avis. C’est-à-dire qu’ils sont poussés par l’envie de produire de leur propre gré. Une race encore inconnue de nos stratèges ».

Recueilli par R. Volana A.

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