Les médias s’en donnent à cœur joie actuellement pour présenter les différents candidats aux prochaines communales . Et ce n’est pas seulement dans la Capitale même si la proximité des divers sièges médiatiques oblige. En effet, les candidats des régions et même ceux des communes rurales les plus réculées arrivent à se faire entendre par voix de presse interposée. C’est aussi ça l’information ! De toute façon, les matraquages médiatiques, on l’a constaté du côté des artistes, ne sont que peine et argent perdus du moment que les spectateurs ne suivent pas ou sont blasés. Il en est de même pour la politique, n’en déplaisent à certains « pro ». A preuve, le nombre de ces élus « indépendants » souvent qualifiés des parricides, ou la victoire de certains opposants notoires qui n’ont compté et comptent encore sur la fidélité et loyauté de leurs partisans. Ça reflète aussi, quoi qu’on en pense, une certaine idée d’une démocratie ! De toute façon, la démocratie est actuellement sujette à des débats. Si, pour le président Ravalomanana, elle consiste à respecter la majorité tout en tenant compte des avis de la minorité. Que demander plus ? Il est vrai que l’histoire nous a appris que la démocratie ne s’était pas installée en deux mandats quinquennaux. D’ailleurs, il suffit de suivre un peu l’actualité internationale pour se rendre compte que, sauf en cas de force majeure telle une « cohabitation », un président ou un régime n’est tenu d’appliquer le programme de ses opposants. Peut-on parler aussi de « démocratie » tant qu’un président ou des Etats a un droit de véto contre son parlement ou contre la communauté internationale comme c’est le cas aux Etats Unis ou
à l’ONU ?
Et notre démocratie alors ? Serait-ce le « Fihavanana », la tolérance mutuelle ? Ou bien la loi du plus fort, sous-entendu du plus grand nombre ? Le débat est ouvert.
Quant aux médias, à chacun sa ligne éditoriale et la liberté de presse ne serait plus un vain mot ! A chacun son ou ses candidats et les lecteurs ou électeurs seront bien informés.
