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samedi 27 avril 2024
Antananarivo | 04h32
 

Editorial

Marre de ravalement

vendredi 22 juin 2007 |  334 visites  | Randria N.

Le Pds de la commune d’Antananarivo ne cesse de clamer que les travaux en cours un peu partout dans la capîtale sont fait dans le dessein de faire de la ville des Mille, une ville digne et belle.

Toutefois, on ne peut que s’étonner de ces ouvrages qui coïncident étrangement avec la tenue imminente des Jeux des îles de l’Océan Indien. En plus, les travaux ne concernent que les lieux où les athlètes et les visiteurs sont susceptibles de passer, notamment, sur l’axe menant de l’aéroport vers le centre ville (le jardin en face du CENAM, la clôture du complexe scolaire d’Ampefiloha ainsi que les jardins d’Ampefiloha et d’Anosikely), sur la place du 13 mai, ansi que sur l’axe menant vers Alarobia.

Certes, on espère que ces ouvrages dureront bien longtemps après les jeux, mais là où le bât blesse, c’est qu’il existe ailleurs, des lieux qui méritent la priorité en matière d’aménagement et de réfection. Des lieux oubliés des autorités et des différents responsables, alors que ce sont des endroits où se cotoyent la populace, pour ne citer que les grands marchés de la capitale, à l’instar de celui d’Isotry, ou les stationnement des taxi-brousse comme celui du « Fasan’ny karana » qui est un véritable bourbier à chaque ondée.

On aurait aimé que les travaux aient des impacts directs sur le quotidien de la population tananarivienne au lieu de ces « trompe l’oeil » qui, vu leur coût, semblent narguer les passants obligés de se serrer la ceinture et parvenant difficillement à boucler leur fin de mois.

On aurait également préféré que les multitudes de tôles servant de cache misère aux alentours du lac nauséabond de Behoririka servent de toiture aux sans-abris qui foisonnent sous les arcades de l’avenue de l’indépendance, surtout en ces temps de froidure et de crachin.

Mais on en a décidé autrement ailleurs. Vous qui êtes sans abris, vous qui pataugez dans la boue, vous qui faites votre marché au milieu de la pestilence et des ordures, souriez car les visiteurs étrangers sont contents de se balader au sein des jardins nouvellement aménagé et au sein de certains axes privilégiés, loin de vos saletés et de vos immondices.

On ne sait pas comment vous envisagez votre avenir, mais pour notre part, on vous le dit sans ambage : « marre de ravalement »

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