Dans la partie Nord de l’île depuis quelques jours, le ministre de l’Education nationale, Manoro Régis était ce lundi 23 juillet à Ambanja où il a réuni les élèves, les parents, les enseignants et éducateurs pour leur faire part des efforts entrepris par le gouvernement dans la résolution des problèmes évoqués par les enseignants et éducateurs. Beaucoup a été fait et l’État a même fait des concessions raisonnables en tenant compte des intérêts des établissements scolaires du privé et du public en reportant d’un mois en général les dates des examens officiels.
On remarquera que les problèmes des enseignants et éducateurs ont depuis près d’un mois été pris en main par un regroupement des syndicats d’enseignants – autre que le SEMPAMA historique ou originel – relié au Conseil supérieur de la transition qui veillera à l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants. Dans la perspective des diverses échéances du calendrier des examens officiels, des mesures ont aussi été prises à l’intention des enseignants et éducateurs qui persisteront dans la grève, a-t-il fait comprendre, car ceux-là verront leurs salaires suspendus à partir de la fin de ce mois de juillet.
Nos sources notent que les établissements scolaires publics d’Ambanja ont ouvert leurs portes depuis quelques semaines déjà et que les élèves des classes d’examens ont repris le chemin de l’école. Les préparatifs pour les examens du CEPE prévus pour le 7 août prochain vont bon train dans tout le pays ; tout serait fin prêt. Les sujets d’examens seraient en de bonnes mains car pour les circonscriptions scolaires autres que celles de la capitale, leur garde a été confiée aux forces de l’ordre. Toutes les mesures et dispositions ont été prises pour des examens dans les conditions les meilleures possibles
Recueilli par Bill
Vos commentaires
Son Excellence Manoro Régis,
Pouvoir mâter une telle grève relève d’une solide compétence. Personnellement je n’ai aucun doute de vos compétences managériales et techniques sur l’enseignement.
Etant préoccupé par l’écroulement du système éducatif à Madagascar, je vous lance personnellement un appel de renforcer le redressement de ce précieux secteur qui a été ignoré pendant plusieurs années. A titre d’exemples :
1. des enseignants tous fonctionnaires et avec un niveau de vie élevé durant la 1re République (point de départ),
2. des enseignants tous fonctionnaires avec des programmes scolaires détériorés en 2e République
3. multiplication des classes multigrades durant les deux premiers régimes de la 3e République, malgré le redressement technique sous le premier d’entre eux,
4. engagement des personnes non professionnelles et à faible niveau académique pour enseigner les enfants du peuple durant le 3e régime de la 3e République, régime caractérisé aussi par le passage automatique aux examens,
5. les instituteurs sont à 90% incompétents. Les Maîtres FRAM qui ne maitrisent pas leurs outils de travail (ni la langue, ni les connaissances de base)
6. les enseignants formés sont ignorés : des milliers de Professeurs certifiés errent partout alors qu’avant votre arrivée, les sortants des Facultés deviennent les meilleurs choix aux recrutements des Profs de Lycée
Il est vrai que la quasi-totalité de ces maux trouvent leurs racines avant votre gouvernance. Je vous demande de bien vouloir redresser cette situation. CE SONT LES ENFANTS DU PEUPLE ET LES ENFANTS DES PAUVRES QUI SONT LES SEULS VICTIMES ! Ceux des riches préfèrent fuir le système Malgache. Le peuple appauvri ne peut rien faire.
bardadas@yahoo.fr