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Divers

Des chèques réutilisés

MD à cause d’une communication téléphonique

vendredi 17 octobre 2008 | Franck Raj

Un monsieur a plaisanté un jour : « Actuellement, on fait placer les gens sous mandat de dépôt comme on partage des bonbons. » Tel est le cas d’un fonctionnaire qui a voulu garder l’anonymat. Il était responsable de la caisse d’avance quand un changement a imposé la fusion du département où il travailla avec celui d’un autre ministère. Depuis avant-hier donc, il a été détenu provisoirement suite à une présumée communication téléphonique avec le véritable responsable du trésor de l’époque, c’est-à-dire en 2005. Et cela fait maintenant au moins la deuxième fois depuis fin septembre dernier. Motifs : 3 des 49 chéquiers qu’il devait remettre au trésor à l’époque, ont fait récemment l’objet d’une tentative d’utilisation à la banque centrale. Il paraît que ce sont des businessmen constitués de fournisseurs ainsi que d’ex-députés qui ont présenté les trois chéquiers à la banque centrale. Or, les gens de cette institution affirment bien que ces chèques ont été déjà bel et bien utilisés. Et le montant total s’élève à près de 2 milliards. Pourtant, le fonctionnaire du ministère qui n’a plus rien à voir dans l’histoire récente des fournisseurs et de leurs acolytes, a déjà bel et bien reçu des quitus après qu’il eut remis tous les chèques sans exception au trésor, comme la loi l’exige dans pareil changement.

L’on remonte la filière

C’est donc en enquêtant sur ces derniers que la police économique a été mise au courant de l’implication de l’employé du trésor qui leur a fourni les trois chéquiers en question. Or justement, celui-ci demeure introuvable. Fait curieux, il paraît que ces fournisseurs eux-mêmes n’étaient pas bien sûrs de se rappeler de son visage. Pire, ils ne sont même pas capables de dire aux enquêteurs si cet employé du trésor était un homme ou une femme (?). Ce n’est donc qu’en remontant récemment la filière que l’enquête semble préférer mettre toutes les charges sur le dos de cet employé du ministère. A preuve, la différence de traitement dans leur détention provisoire. Si ex-députés et fournisseurs dorment dans les bureaux des officiers de police, l’agent du ministère, lui, croupit au violon.

Aucune preuve

Pour mieux l’enfoncer donc, les autorités ont avancé qu’elles détiennent la preuve que l’employé du ministère a bien communiqué par téléphone avec son homologue du trésor à l’époque. Face à cette hypothèse, le conseil pour la défense du premier s’interroge pourquoi l’on n’a pas procédé alors à la confrontation entre l’auteur principal et son client. Il suffit de lire le relevé chez la compagnie de téléphonie pour connaître l’adresse de cet employé du trésor. Deuxio, s’ils ont conversé à partir d’un taxiphone, pourquoi aussi ne pas fournir la teneur ? Et surtout, il existe le fait indéniable afin de blanchir le fonctionnaire du ministère. Les fournisseurs et les ex-députés avouent ne pas le connaître. En conclusion, on cherche à faire de cet agent du ministère le bouc-émissaire d’une combine où la corruption de haut-niveau se mêle à une tentative de vol.

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