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Forces Armées

Richard Ravalomanana imprime sa marque

« Lutter contre la corruption dans la gendarmerie »

vendredi 12 octobre 2012 |  5455 visites 

C’est avec un faste particulier que la cérémonie protocolaire de passation de service entre l’ancien et le nouveau commandant de la Gendarmerie nationale a été effectuée ce jeudi 11 octobre devant le camp Ratsimandrava à Ouest-Ambohijanahary. Bon nombre d’automobilistes l’ont d’ailleurs appris à leurs dépens, car ils n’avaient pas intégré dans la programmation de leur parcours que l’avenue Ratsimandrava était fermée à la circulation ce jour là, en raison des défilés des différentes formations de la gendarmerie et de la présence du président de la Transition, Andry Rajoelina, venu honorer la cérémonie.

Une nouvelle fois, Andry Rajoelina donnait des assurances que l’État donnerait aux forces de l’ordre et plus particulièrement à la Gendarmerie les moyens nécessaires pour combattre l’insécurité. Mais la déclaration la plus tonitruante était faite par le général Richard Ravalomanana, qui relevait dans le bilan du Bianco que la gendarmerie était vue comme le deuxième corps le plus corrompu au sein de l’Administration. Selon le nouveau commandant, changer cette situation sera l’une de ses priorités, et cela se traduire notamment par la transparence sur les recrutements et les promotions selon le mérite. Le nouveau commandant s’engageait à être impitoyable en cas d’implication d’un gendarme dans une affaire de corruption.

En tout cas, le nouveau commandant de la Gendarmerie n’a pas tardé à imprimer sa marque, avec sans doute le plein appui du pouvoir en place. Ceci s’est traduit par une série de 15 nominations qui a été adoptée par le Conseil des ministres de ce mercredi 10 octobre.

Biographie d’un fort en thème

Selon la biographie officielle lue lors de la cérémonie de passation de service effectuée hier, le nouveau commandant de la gendarmerie nationale a un certificat de gestion de crise « senior crisis management » délivré à Washington. Ce qui montre que le général, plus particulièrement connu pour la répression des manifestations sur les lieux publics dans la capitale malgache, a déjà côtoyé la culture militaire américaine. D’ailleurs, il a, à plusieurs reprises, fréquenté le Centre culturel américain à Madagascar, pour apprendre la langue anglaise. Ce centre lui a ainsi délivré deux certificats d’étude de la langue anglaise : le « six B certificate » et le « conversation class ».

Mais pour son savoir faire militaire, à part ses formations à Madagascar, il le doit surtout à la France. Il a un diplôme de cours supérieur de l’école des officiers de la gendarmerie nationale de Melun France, après y avoir suivi un stage. Il est diplômé de l’école d’état-major de gendarmerie de Maisons Alfort France. Il a obtenu aussi un diplôme d’études supérieures de défense après un stage au collège interarmées de défense de Paris du 1ère juillet ; sans oublier son brevet d’études militaires supérieures délivré à Paris.

Il a été amené à appliquer ses savoirs faire en matière de guerre sur ses propres frères d’arme, pour mater la mutinerie dirigée par lieutenant-colonel Raymond Andrianjafy à la Force d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (FIGN) Fort Duchesne, le 20 mai 2010. Un affrontement qui prend ses sources dans l’affaire d’une somme de 2,5 milliards de francs octroyée par Marc Ravalomanana aux éléments de la FIGN en 2009.

Durant sa carrière au sein de la gendarmerie, le général Richard Ravalomanana a beaucoup fréquenté le service de la primature. Il était déjà conseiller technique auprès du Premier ministre Tantely Andrianarivo, chargé de la sécurité publique en 1996. Il a fait partie aussi du bataillon de sécurité du Premier ministre en 1996. Et en 1988, il a travaillé dans le détachement à la primature en tant qu’officier coordinateur.

Il a aussi une certaine expérience dans les renseignements généraux. Il était chef de service et agent de liaison dans le service de renseignement interne en 2005.

Né en 1959, le général de brigade Richard  Ravalomanana avait été hospitalisé d’urgence, le jeudi 6 octobre 2011, après avoir été victime d’un malaise pendant un footing, au Fort Duchesne. Il a aussi fait des déplacements fréquents à l’étranger, pour des contrôles de santé qu’il a toujours qualifié de « routine ».

Le 16 aout dernier, le général de brigade Richard Ravalomanana a fait partie de la délégation conduite par le président de la transition Andry Rajoelina, pour assister au sommet de la Troïka de l’organe de la communauté de développement d’Afrique austral (SADC) à Maputo.

Recueilli par Rakotoarilala Ninaivo

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