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Divers

Crime passionnel

Liberté sans condition pour l’accusée du meurtre de son amant

jeudi 29 mai 2008 |  1829 visites  | Franck Raj

Cette affaire se passait à Imerimanjaka, au sud de la capitale en août 2003. Six personnes sont impliquées dans cette affaire dont V. la maîtresse du mort.

Les faits. Les deux amoureux sont allés à un endroit désert, cet après-midi là. La jeune femme a commencé à s’inquiéter vivement quand son amant dénommé Rantsa a voulu l’emmener encore plus loin. Celui-ci a répété qu’ils ne sont pas encore arrivés. Soudain, juste au moment où la jeune femme a tourné le dos, elle a reçu un coup de couteau derrière l’oreille gauche. Puis, l’homme s’est acharné sur les différentes parties de son corps avec l’arme tranchante. En voulant se protéger, V. se blessa sérieusement à l’avant-bras. L’amant fou a voulu ensuite la lutiner. En vain car la blessée a crié au secours. Ce qui a décidé le meurtrier à prendre la fuite. Un témoin affirme l’avoir vu prendre la direction d’un fourré de végétaux avec son couteau pour s’y cacher…

Des funérailles…

Entre-temps, des funérailles se déroulaient en contrebas du lieu du drame. Alertés, ceux qui étaient venus aux obsèques, suivis des fokonolona ont remonté la petite colline pour faire face à l’agresseur après avoir longtemps hésité. Là, ils ont découvert le corps sans vie et plein de coups de couteau de ce dernier. Toutefois, ceux qui étaient sur les lieux ont conseillé à l’homme venu retirer le cadavre hors du fourré d’épines d’aller plutôt s’occuper de V. grièvement blessée. En effet, celle-ci gisait inconsciente à l’endroit où la tragédie venait de se passer. Plus tard, les soupçons ont lourdement pesé sur cet homme. Même soupçon de complicité de meurtre pour quatre autres individus venus secourir la poignardée. Ils ont été accusés d’avoir organisé des représailles sur Rantsa à l’instigation de V., en parvenant finalement à le tuer. Ce qu’ils ont bien sûr nié. Ils disent ne pas connaître ni V., ni le défunt Rantsa, l’agresseur de celle-ci. D’ailleurs, un témoin a confirmé que c’est bien elle qui a empêché ces 5 hommes d’ aller dans le fourré car l’homme au couteau s’y cachait. Cette agricultrice a vu Rantsa courir se réfugier dans le fouillis de végétaux. Il est à noter qu’elle était en train de travailler dans son champs qui se trouve un peu plus en aval. Devant la barre, la partie pour la défense de l’accusée a demandé aux juges la liberté pour la jeune maîtresse de Rantsa. Ce qui semble avoir été pris en compte par la justice car il paraît que celle-ci a été déjà transportée d’urgence vers l’hôpital quand Rantsa était encore en vie. L’opinion s’est finalement penchée davantage pour le suicide de Rantsa. Un suicide motivé par la honte de son adultère vis-à-vis de sa femme légitime, mais surtout et sans doute par la peur des conséquences de ses actes criminels… Le verdict du tribunal est sorti : la liberté sans condition donc pour V., idem pour les cinq autres individus. Ils ont été relâchés au bénéfice du doute….

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