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Editorial

Levée de fonds pour le Map

lundi 5 mai 2008 | R. C.

D’un côté, des étudiants, preneurs d’otages laissés en liberté. Un trublion sur la place du 13 mai. Toujours rien. Des appels à la mise en place d’un régime transitoire. Encore rien. De l’autre, le double défilé des travailleurs est autorisé pour la première fois depuis six ans, le ministre de la Communication qui salue la journée mondiale de la liberté de la presse, et cerise sur le gâteau, le Premier ministre laisse entrevoir la possibilité de révision du code électoral. Pour résumer, depuis son retour d’Allemagne où pour la première fois Ravalomanana Marc a pu voir et discuter avec Angela Merkel, assorti d’un crochet à Paris chez Nicolas Sarkozy, le chef de l’Etat malgache fait montre de magnanimité et de souplesse vis-à-vis de ceux qui se montrent les plus récalcitrants à son pouvoir. Et c’est tant mieux pour la démocratie, en général, et le climat politique local, en particulier, même si l’Etat de droit et la bonne gouvernance y perdent quelques galons. De même, dans les récentes nominations de « sénateurs- présidentiels » et de nouveaux ministres, le président de la République a ouvert les portes du sénat et du gouvernement à des personnalités, certes proches du pouvoir mais, n’étant pas forcément sur la même longueur d’onde que lui. Au sénat, cinq ou six « sénateurs- désignés » sur onze sont encartés au TIM. Au gouvernement, sur les cinq nouveaux ministres, deux sont politiquement dans la mouvance, les trois autres sont plus techniciens que politiciens avérés.

Faire la manche

Certes, une hirondelle ne fait pas le printemps. Mais, ce sont quand même des brises qui laissent penser que les temps changent, ou sont en train de changer. Naturellement, d’aucuns espèrent un changement dans la bonne direction, dans le bon sens. Et comme on dit, il ne faut pas décourager les bonnes volontés. Non seulement au plan de la démocratie, mais surtout au plan économique. En effet, le chef de l’Etat qui a séduit l’électorat, en 1999 et en 2001, grâce à sa réussite personnelle au plan des affaires, est très attendu sur l’amélioration du pouvoir d’achat. Malheureusement, en six ans, beaucoup ont perdu leur illusion. Aujourd’hui, le plan présenté comme la panacée du développement ne convainc pas. Il a du mal à passer l’écueil de son financement. Les partenaires traditionnels traînent les pieds et soutiennent le livre du bout des lèvres . Toutefois, pour être fixé l’impasse dans laquelle il se trouve, le pouvoir doit organiser une levée de fonds nationale. Tout le monde verra alors lesquels de ces thuriféraires arrosant abondamment leurs discours des passages du MAP seront les premiers à y miser un sou. Les membres du gouvernement, les hauts fonctionnaires, les ceux-ci et les ceux-là oseront-ils y mettre, ne serait-ce qu’un mois ou un an de leur salaire. Au lieu de faire la manche chaque jour que Dieu fait auprès bailleurs de fonds ?

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