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Société

Sécurité

Les vindictes populaires ne sont pas prêts de s’arrêter

lundi 27 mars 2017 | Yvan Andriamanga

On ne parle que de cela, la multiplication quasiment exponentielle des vindictes populaires, plus effroyables les unes que les autres, quasiment des dizaines par semaine. Le FFKM est le dernier en date qui tire la sonnette d’alarme sur ce phénomène malheureux. Le FFKM constate que l’absence de confiance aux forces de l’ordre et à la justice constitue la principale cause des vindictes populaires. La corruption et l’immobilisme des institutions du système judiciaire en sont les causes principales. Ceux qui ont déjà à faire à ces institutions en font l’amère expérience. D’un pour faire bouger les éléments de forces de l’ordre, il faut leur payer le frais de déplacement au minimum, puis le repas et les crédits de téléphone. Car ils n’ont pas les moyens selon eux. Mais en tout cas, d’une manière générale, ils vous demandent de déposer une plainte, de faire des investigations, de chercher les coupables et de les payer (frais de déplacements) pour aller chercher les coupables. Une fois au tribunal, il arrive aussi que tout est question d’argent : qui va payer le plaignant ou les « présumés coupables ». Et ainsi de suite. Bon nombre de victimes préfèrent ne plus s’adresser au système judiciaire car elles vont avoir plus de problème et de dépenses ainsi. Voilà pourquoi les vindictes populaires ont encore de beau jour devant elles malheureusement.

Pendant ce temps, pas un mot ou surtout pas d’acte particulier pour mettre fin à cette situation de la part des gouvernants, à part les discours. Le ministre de la défense a annoncé la semaine dernière qu’un Etat de droit comme les autorités aiment à répéter, n’acceptent pas les vindictes populaires. En même temps ses éléments envoient un missile anti-aérien sur le toit de particulier !

10 commentaires

Vos commentaires

  • 27 mars 2017 à 10:22 | plus qu’hier et moins que demain (#6149)

    Assalaamo alaikoum

    Là où l’autorité de l’état fait défaut il faut que l’administration s’appuie sur les olo-be à proximité/locaux auxquels elle ne doit pas remettre en cause à chaque fois leurs décisions au nom des lois méconnues car elles restent toujours dans des livres fermés (ne faisant pas partie des us et coutumes de nos ancêtres donc ignorés) qu’on feuillète au cas par cas.

    • 27 mars 2017 à 13:53 | Jipo (#4988) répond à plus qu'hier et moins que demain

      Bonjour .
      & vous faites quoi de la volonté de ouak/ ???
      Bismila ...

  • 27 mars 2017 à 11:26 | Houpert Claude (#9408)

    Madagascar doit choisir entre :
    1) Les " Us et Coutumes des Ancêtres ..Sans doute à respecter !!
    2) Les Lois coloniales qui subsistent.. Sans doute à aménager ou à supprimer !!
    3) Les Lois de l’Etat Malgache depuis l’indépendance, à respecter pour le bien de tous !
    Difficile de s’en sortir dans cet imbroglio juridique /administratif ou tout le monde s’y perd !
    Difficile de satisfaire la chèvre et le choux même autour d’une table !

    • 27 mars 2017 à 13:18 | Inglewood (#6780) répond à Houpert Claude

      Un Etat post colonial fonctionne comme la croissance d’une touffe de racines.
      L’Etat malgache est une hybridation entre l’Etat bureaucratique occidentale et la société fondée sur les valeurs des traditions. Cet Etat fonctionne comme une touffe (de racines) de réseaux personnels et assure la centralisation politique de la gouvernance par le truchement des liens de parenté, de cooptation, des jeux d’alliances et d’amitiés.
      Ainsi l’ossature étatique fonctionne sur un système de prébendes.
      Il ne faut pas voir dans la gouvernance de la simple corruption.
      Les actions qui se trament et les luttes des parties pour le pouvoir est d’abord une lutte pour les richesses, la politique du ventre tout cela devient vicieux et l’ensemble ne fera qu’alimenter le système des prébendes et de cooptation.
      Aventurez vous dans une approche sociologique de ce que je vous avance : Vos analyses personnelles deviendront à un moment imprécises entre les frontières de l’Etat et l’étendue réelle de son champ d’application.
      Surtout dans extrapolation des définitions du : Partenariat Public Prive
      On ne sait plus où commence l’Etat malgache et où finit la société malgache.
      La communauté villageoise peut servir la justice populaire (?).

    • 27 mars 2017 à 16:50 | sarah (#4600) répond à Houpert Claude

      Vous avez raison, en plus il y a encore les « dina » conventions collectives, à tous les niveaux qui apportent sa part dans la confusion. ensuite, quand on arrive à identifier les coupables, les associations des natifs s’imposent. Mais en parallèle de tout cela, il y a les corruptions. on achète au niveau du tribunal (un gardien dans notre société a été pris en flagrant de cambriolage, sa femme est venue s’expliquer qu’il va reprendre le travail dans 3 jours car on paye 2millions de francs pour sortir), au niveau de la gendarmerie (vous n’avez même pas le temps de souffler que le malfaiteur revient se venger). Il y a aussi ceux qui connaissent les « hauts placés » qui peuvent se permettre de tout faire.

      Oui, c’est un imbroglio, alors pour faire simple et pour se défouler les gens ont recours au fitsarambahoaka

  • 27 mars 2017 à 11:56 | kartell (#8302)

    Bonjour,

    Tout part à vau-l’eau dans le pays, la vindicte populaire n’est qu’une réponse exaspérée d’une société, lassée d’être abandonnée par le pouvoir politique et publique, occupés à d’autres intérêts…
    On est loin du présumé coupable qui fleurit dans les démocraties occidentales, chez nous, le soupçonné est passible de la peine de mort, manu-militari dans la plus grande confusion populaire …
    Une cinquante de morts en l’espace d’une année, nous montre à quel point, cette pratique est devenue courante, à se demander si l’appétit ne vient pas en mangeant !….
    Nous plongeons dans une société paradoxale où le petit voleur de poules risque sa vie tandis que le potentat qui assèche les finances de l’état bénéficie d’une impunité totale !….
    Le pouvoir semble dépasser par sa tâche, il démissionne devant l’ampleur des dégâts sachant que ce phénomène sociologique ne touche que les plus pauvres, cela ne le concerne pas, il préfère vaquer à ses affaires en laissant tranquillement le petit peuple se faire justice lui-même !…
    Mais, à laisser-faire de la sorte, les autorités prennent le risque, qu’un jour prochain, un des leurs soit pris à partie et fasse l’objet de la colère de la foule !….
    A suivre !…..

  • 27 mars 2017 à 18:56 | Houpert Claude (#9408)

    Il n’y a pas d’autre solution que de convoquer une assemblée Constituante : c’est quoi ?

    Une Constituante est une assemblée qui a pour fonction d’établir une constitution. Elle consiste en une réorganisation des institutions et des lois, jugées défaillantes. Son principe correspond à une réaffirmation de la volonté populaire, alors confisquée. Il s’affirme par l’organisation de nouvelles élections et par la remise du pouvoir politique dans les mains du peuple, ayant désigné ses nouveaux représentants au suffrage universel direct. Mouvement démocratique et rassembleur, une Constituante nécessite l’organisation d’une Assemblée Constituante pour faire de nouveaux textes. Ainsi, suite à la réunion des Etats-Généraux en 1789, la première Assemblée Constituante française permit l’adoption d’une première Constitution, d’une Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, et la fin progressive des privilèges. Elle signifie, plus particulièrement, l’exercice du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, en restaurant la séparation des pouvoirs, la démocratie. Elle n’appartient pas à une portion particulière de la société, mais veut toutes les représenter. Elle vise, de façon universelle, à redonner au peuple la maîtrise de son destin.

    • 28 mars 2017 à 10:46 | Inglewood (#6780) répond à Houpert Claude

      @ Houpert Claude,

      Bonjour,

      Vous êtes marteau !

      Vous proposez de faire avancer ce pays en leur proposant l’Histoire de France. Je sais très bien comment l’Assemblée Constituante a vue le jour et comment cet organe de transition s’est transformé jusqu’à l’avènement des textes constitutionnels qui se sont succèdes.
      Madagascar est un Etat souverain qui doit trouver sa voie de sortie de par lui même.
      La réponse est dans le droit international mais pourquoi cela n’a jamais été appliqué ; je ne cesse de m’interroger.

  • 28 mars 2017 à 11:43 | Houpert Claude (#9408)

    Ma réponse :
    Je vous cite :
    « Madagascar est un Etat souverain qui doit trouver sa voie de sortie de par lui même. »
    Tout à fait d’accord ! Mais il n’est pas interdit de prendre ce qui marche chez les autres, sans parler obligatoirement de la France ! Quant à penser que Madagascar va trouver sa voie par lui même, j’ai des doutes ! Que se passe t-il depuis votre indépendance ? Madagascar se trouve en état insurrectionnel permanent et plus personne ne respecte l’Etat de Droit !Le Peuple est en train de régler ses comptes dans la rue !

  • 28 mars 2017 à 19:14 | Inglewood (#6780)

    Ah si l’histoire des Sciences Sociales pouvaient se résumer en copie-collé.
    Enfant, on m’a appris à marcher. Et, vous savez pourquoi ? parce que la terre tourne sic !
    l’on m’a lâché la main, j’ai pris un gadin, j’étais couvert de bleus mais j’ai fini par maîtriser avec ma volonté d’apprendre. Je marche comme un grand. Je sais que cela m’a pris du temps mais je sais mettre un pied devant l’autre pour avancer.
    Il faudrait convertir les peuples de Madagascar :
    Le peuple Tandroy en sans culotte, cela sera facile car dans leur coutume , ce peuple est déjà en salaka.
    Les Tanàla en jacobins
    Les Antakarana en huguenards
    Les Tananariviens adopteront la Commune de Paris ; il faudra leur expliquer leur rôle ; il ne suffit pas seulement de parler le français mais il faudrait aussi maîtriser l’esprit de la langue.
    Cela me rappele un époque.
    Les peuples de Madagascar finiront par trouver un texte d’équilibre.
    Et moi alors, heu ben je suis le fils d’Angela Merkel.

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