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Société

Hiver

Les sans-abri succombent

jeudi 31 juillet 2008 | Hassy

La plupart des sans- abri tombent dans les pommes pendant la saison hivernale. Faute de soins, ils n’arrivent pas à reprendre poil de la bête et succombent après quelques semaines ; témoignent des sans domicile fixe (Sdf) s’abritant derrière un bâtiment à Antanimena. Pour preuve, ils affirment avoir perdu au moins cinq de leurs compagnons d’infortune l’hiver passé. Avoir l’estomac dans les talons est pour eux une habitude ; toutefois, la faim devient atroce quand elle s’ajoute au froid insupportable qui s’incruste dans tout le corps. Voilà le dessin qui explique le trépas de ces pauvres gens.

Chats et souris

En juin 2007, les sans abris d’Analakely ont été déplacés à Anosizato. Certains d’entre eux ont préféré déserter ce site dépourvu de toute infrastructure d’accueil pour se barricader dans les recoins du centre ville. Ils avancent ne recevoir la moindre aide ou soins dans cet endroit qu’ils préfèrent tirer leurs grègues. Dans l’autre camp, les éléments de la Cua et ceux de la Bmh dit « Bemaso » leurs collent aux basques. Tard dans la nuit, ils effectuent une ronde régulière pour ramener à Anosizato ceux qui ont tenté de prendre la clé des champs. Aujourd’hui, certains se refusent de dormir sur leurs deux oreilles de manière à guetter de loin l’arrivée du camion de la Cua.

Ar 500 à Ar 3000

A Antanimena, une famille a fait du trottoir leur demeure depuis maintenant un an. D’ailleurs, la maternité est jusqu’alors la seule maison que leur dernier fils de 8 mois a connu. Depuis, il a vécu dans les rues d’Antanimena. Le chef de famille tire le diable par la queue pour nourrir les membres. Il fait du batelage dans les marchés et ramène Ar 500 à Ar 3000 par jour. Néanmoins, ce qu’il rapporte est bien souvent loin du suffisant que le sommeil est pour eux l’unique échappatoire à la faim. Qui dort dîne….

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