« Des journaux tananariviens rapportent des rumeurs de projet d’attentat contre la vie de Marc Ravalomanana pour son énième fois. » déclare un récent communiqué du « Collectif des Intellectuels » de Mahajanga. Ce groupe fait allusion aux parutions dans la presse de la capitale voici deux mois, d’articles qui ne l’ont pas laissé indifférent. Il précise que ces journaux pointent du doigt l’opposition comme instigatrice de ce projet d’attentat. Il interpelle en soulignant qu’accuser une catégorie précise de citoyens sur la base de rumeurs implique une responsabilité pour l’auteur d’un article car ceci met en danger plusieurs vies, précisément celles des membres de l’opposition. Et ce communiqué de conclure que les journalistes seront aussi impliqués si un tort est fait au chef d’Etat vu leur anticipation. Finalement, il conseille aux opposants résidant dans la capitale, Antananarivo, de « quitter cette ville. Par les temps qui courent, elle ne vaut rien pour votre santé ; de plus, vous n’y êtes utiles que pour la vitrine du pouvoir… ». Bref, le communiqué invite insidieusement les « opposants » et « l’opposition » à faire leur introspection et à trouver les voies et moyens, avec ou sans la presse ou certaine presse, les voies et moyens de s’affermir et de conduire leur lutte déjà sur la bonne voie depuis un certain temps.
On doit en effet avouer que la tendance au regroupement et l’adoption de position commune ou de comportement concerté sont des débuts ou des résultats d’un dialogue, de discussions avérées et que tous souhaitent poursuivre malgré les difficultés ou les barrières sociales ou de combat pour le leadership entre « dirigeants » de formations ou de mouvements à caractère politique.
Recueilli par Felana et Raw
