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Culturel

Identité culturelle malgache

Les produits « Made in Madagascar » sont-ils vendables sur le marché international ?

mardi 17 juillet 2007 | Daddy R.

L’on se souvient du temps où le « vita gasy » a été un label honteux. Une situation due à la qualité dégradée des produits lors de la livraison.
Les produits malgaches ont déjà eu la chance de percer sur le marché international mais une fois débordés par les commandes et suite à la situation politique qui sévit le pays, les artistes et artisans ont eu tendance à ne pas se soucier de la qualité d’où la diminution voire l’annulation des commandes. Et c’est pareil dans tous les secteurs de « l’art ».

Actuellement, on ne cesse de prôner la valeur de l’identité malgache. Beaucoup a été dit concernant l’état des lieux : Est-ce que le peuple se rend-il compte de cette valeur ? Est-ce qu’on sait qu’on doit protéger et ainsi de suite… ?

Aujourd’hui, on veut poser la question, si par rapport à cette valeur, les produits malgaches sont déjà connus et sont vendables sur le marché international ?

Avec l’avancement de la technologie, les « faits mains » tendent vers l’oubli, alors que « l’art » est, paraît-il, l’une des spécialités de Madagascar. Mais il faut voir d‘abord la raison de cet oubli. Est-ce dû à la qualité qui n’est pas du tout compétitive sur le marché ou le coût qui est trop élevé par rapport au produit industriel ? Des tas de question qu’il faut voir de très près car on ne pourra jamais se faire connaître si on n’a pas de référence au niveau international.

D’ailleurs, on ne sait pas ci cette situation a un lien avec le blocage au niveau de la promotion de Madagascar. Car, si l’on se réfère aux Chinois, beaucoup de gens ne savent pas où se situe la Chine mais ses produits débordent le marché et l’on commence à se poser des questions sur le pays. En faisant connaissance avec la population, on se rend compte qu’ils sont fiers de leur culture et ils font tout pour les protéger.

Pour le moment, on fait face à l’afflux des produits étrangers. En plus, ces derniers sont mis en vente à bas prix. Y a t-il encore de la place pour les produits locaux ?

Si l’on se réfère à ce qui a été dit depuis toujours, les Malgaches ont tendance à une autosuffisance. On ne fixe pas encore l’objectif d’atteindre le marché international. On se contente de la consommation sur place. Sans parler de la difficulté de la procédure administrative sur l’exportation. Tout semble être en relation avec le coût de l’investissement. « Seuls ceux qui ont de l’argent peuvent faire quelque chose ».

Les artisans malgaches ne pensent qu’à une production locale. Les artistes malgaches ne voient que le public local. Et ainsi de suite…Tout se consomme sur place !

Le pire, les exigences, en matière de qualité, sont en rapport avec cette demande locale et on ne se réfère plus aux normes. C’est pourquoi l’on se demande si les produits malgaches peuvent encore concurrencer ceux de l’étranger. Et si les consommateurs locaux sont vraiment des inconditionnels, on peut encore comprendre mais au contraire, ils sont influencés par ces « importations » et les recherchent sur le marché.

Beaucoup reste à faire si on veut être parmi les « top »

Comme on l’a noté ci-dessus, tout est pareil quelque soit le secteur. Comme dans la musique, au temps de Rakoto, le chanteur malgache qui a été classé au « Top 50 » français, tout le monde a été dans l’espoir de retrouver la bonne issue afin de donner une autre opportunité à la musique malgache. Le monde de la variété, en tout cas !

Malheureusement, le chanteur a fait faux bond et quelques années plus tard seulement, il ne faisait plus partie de ces « vedettes ». Une situation qui nous pousse encore à demander si les produits « Made in Madagascar » sont vendables ou non. Car si ce serait le cas, pourquoi des producteurs ne se sont pas rués au pays pour dénicher d’autres artistes malgaches sur sa trace ? C’est vrai que la communauté malgache ne représente pas un grand pourcentage de consommation en France ou dans d’autres pays mais si le produit est de qualité, ceci aurait au moins motivé les producteurs à vendre Madagascar.

Et voici venir la production du 7e art dans le pays, un secteur où « investissement » est un mot-clé indispensable si on veut produire selon les normes. Mais comme tout le monde a pris référence au « self made man », le proverbe français « l’oiseau fait son nid, petit à petit » a été souvent utilisé. Et à partir d’une seule caméra puis d’un montage virtuel, on arrive à fabriquer un long métrage sans script et sans début ni fin. Miracle !

Quand est-ce qu’on se rendra compte que pour avoir un bon résultat, il faut avoir la bonne maîtrise de ce qu’on fait. Il faut aller au-delà de cette méthode autodidactique. Il y a des secteurs où on peut travailler selon ses « dons », tels massages, ou quelques disciplines sportives, (encore !),… mais pas dans n’importe quel domaine.

Tout cela nous amène à demander toujours si ce serait la raison pour laquelle les produits malgaches sont loin d’être en compétition sur le marché international. On a honte d’apprendre et on veut être « sait tout faire » ! Pauvre de nous.

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