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Culturel

Etat de lieu du milieu artistique malgache

Les producteurs sont-ils des acteurs du développement de la culture ?

vendredi 22 juin 2007 | Daddy R.

Ces derniers temps, les artistes ont trouvé une issue pour se faire de l’argent. Bon nombre de personnes se sont convertis en producteurs artistiques, c’est-à-dire, celui qui se charge de la carrière d’un artiste. Ce n’est plus la peine que ce dernier se casse la tête à chercher des contrats ici et là. Mais jusqu’ici, on ne sait pas si ces « producteurs » sont vraiment des acteurs du développement de la culture de la place ou non.

Pour apporter plus d’éclaircissement à cet article, il serait utile de donner la définition d’un producteur artistique selon le Grand Larousse : « personne ou entreprise qui rassemble les moyens financiers, le personnel et tous les éléments nécessaires à la réalisation d’un film, d’un spectacle »

De ce fait, sans parler de l’inexistence d’une structure efficace à Madagascar, les soi-disant « producteurs » exerçant sur place ne répondent pas du tout à ces critères. Mais comme ils ne travaillent que pour leur propre compte, ils ne cherchent que leur bénéfice, mais passons

Les jeunes sont victimes

Ce qu’on veut évoquer est le problème auquel fait face la nouvelle génération. Tellement, ces derniers ont hâte de devenir « stars » qu’ils sont victimes d’une exploitation. Les jeunes ne pensent plus qu’à la somme que ces producteurs leur proposent. Une modique somme qui n’est même pas à la hauteur de la valeur de leur talent. Les producteurs leur proposent un contrat d’une durée quelconque et les font travailler comme des bêtes ici et là.

Pire, il y a ceux qui doivent d’abord passer les échelons du métier, d’une part, et ceux qui sont tout de suite parachutés dans le milieu par le biais du fameux matraquage, d’autre part. Ces derniers ne s’attendent même pas à leur soudaine popularité que souvent, ils ont tendance à avoir la « grosse tête ». Un procédé qui ne lèse pas seulement les artistes mais également le public car les spectateurs ne savent plus faire la différence entre ce qu’ils doivent aimer et ce qu’ils entendent. Tellement, on fait passer à plusieurs reprises sur les ondes et les stations un œuvre d’un tel artiste qu’on arrive à l’aimer finalement. Quid des auditeurs ?

Education pour l’appréciation

On veut bien admettre que le système n’existe pas seulement à Madagascar, mais si on veut vraiment que les malgaches consomment, il faut les éduquer à apprécier. Et ce ne sont pas ces œuvres à la « n’importe comment » qui vont les apprendre à faire le bon choix.

De l’autre côté, quand on a écrit « qu’on est à la recherche de vrais stars », on a failli avoir de problèmes avec tous les artistes de la place. Alors qu’actuellement, seules quelques têtes arrivent à drainer du monde quand ils se produisent. Ils sont tout sauf des « stars ». Par ailleurs, à part ce problème avec les producteurs et le matraquage, il y aussi ce phénomène de « cabaret ». Un autre procédé qui n’encourage pas du tout une certaine catégorie d’artistes à avoir une bonne vision, quant à leur carrière. Ils passent leur temps à chercher des contrats ici et là et laissent de côté leurs fans qui ont soif de voir sur une scène plus grande leur « idole » dans des conditions plus confortables. Une matière à reflexion !

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