A Antananarivo, les animaux domestiques circulent parfois en toute liberté sur les voies publiques. Chiens, chats, volailles picorant des grains par çi ou par là. Une nette différence les sépare dans leur capacité de sauver leur peau devant les dangers de la circulation qui les guettent. Souvent, ces bêtes se font encore écraser par les voitures. Si de tels cas se produisent, le propriétaire n’hésite pas à compliquer la situation surtout quand l’accident entraîne le décès de son clébard...Par contre, il est fort possible qu’une auto tamponne une très grosse vache laitière. Inutile de dire que la voiture serait par la suite endommagée. Face à cette éventualité, la loi qui délimite les responsabilités des parties concernées est encore floue
Un cas concret
à Anosibe
Toujours à Anosibe, une voiture-école a écrasé un poulet hier. Or, la règle de conduite veut qu’il ne faut pas tenter d’éviter n’importe quel animal pour prévenir tout risque d’accident. Quelques mètres plus loin, le moniteur se heurte alors à la colère d’une poignée de gens qui se disent propriétaires de la gallinacée en lui barrant simplement la route. « Il faut que tu en paies le prix ! », réclament- ils. En réalité, ils ont cherché la bagarre, notamment au moniteur mais aussi à tous les élèves qui étaient à bord du véhicule. Ces derniers étaient prêts. De leur côté, des conducteurs de taxi-be sont descendus également de leurs véhicules pour faire front commun aux occupants de la voiture-école. La situation a failli sérieusement dégénérer. Mais après de vives explications de part et d’autre, la tension a heureusement baissé sans conséquence.