« L’intégration de Madagascar dans le commerce international : quelle politique commerciale pour une croissance économique ? Quelles leçons tirer des expériences réussies des pays d’Asie et d’Afrique Australe ? » Ce fut le thème débattu lors des sixièmes rencontres nationales du Groupement des Entreprises de Madagascar (GEM) qui se sont tenues les 4 et 5 octobre 2007. En effet, l’accès de nouveaux marchés constitue actuellement un défi majeur pour le secteur privé malgache, base de la réussite d’une intégration au sein d’une zone économique régionale.
Qualité et compétitivité
En ce qui concerne la problèmatique de la qualité, les entrepreneurs du GEM ont soulevé les lacunes dans le transport maritime, un secteur fondamental pour le développement des exportations. En effet, il a été constaté que certains ponts sont mal en point si l’on ne cite que les infrastructures portuaires de Mahajanga et de Diégo. Autant de localités présentant des potentiels considérables. Des rencontres avec les autorités publiques seront alors envisagées afin de pallier au problème. Ces dernières devront aboutir à une politique portuaire qui traite l’aménagement des ports secondaires et à la mise en place d’un réseau de feedering moderne à gestion privée pouvant contenir trois bateaux dans un cadre sous régional en association les grandes compagnies maritimes et en faisant appel aux fonds européens et sous régionaux.
Le président Gaston Ramenason a abordé en plus de l’aspect physique, les services offerts. « En matière de service, il faut qu’on donne la garantie de fournir les mêmes services que ceux rendus au port d’éclatement à l’Ile Maurice », a-t-il déclaré, hier, lors de la clôture des rencontres. En matière de compétitivité , Madagascar, ajouta-t-il devra adopter les mêmes conditions que les autres pays exportateurs dans le domaine de la taxation et de la fiscalité.
Dans ce cadre, le GEM alimentera aussi le dialogue avec l’autorité notamment pour les procédures douanières. « Les éléments de contre-compétitivité doivent être supprimés », souligne encore Gaston Ramenason. Par ailleurs, il a incité les membres du GEM a être exigeant vis-à-vis d’eux-mêmes, à assurer une attention permanente sur l’évolution du marché, la qualité, la productivité et autres.