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Economie

André Ramaroson

« Les industries locales vont mal »

vendredi 23 novembre 2007 | Lanto
« Les industries nationales ne sont pas du tout protégées », selon André Ramaroson, PDG de la Savonnerie Tropicale.

On dit toujours que le secteur privé constitue le moteur de la croissance économique. Mais force est de constater qu’actuellement les industries nationales sont loin de s’épanouir. La réduction des impôts qui figure dans le projet de Loi des Finances 2008, notamment la baisse du taux de l’impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS ) à 25% contre 30%, aurait pu contribuer à leur développement mais les espoirs des industriels se sont envolés avec la fixation de la Taxe sur la Valeur ajoutée ou TVA à 20 %.

Lourdeurs des taxes et des fiscs

Le réinvestissement au sein des industries Malagasy est quasi-impossible car elles sont alourdies de taxes sur les intrants et les équipements industriels. Des mesures incitatives ne sont pas accordées à ceux qui font des investissements pour les encourager à poursuivre leurs efforts. Pour le cas de la Savonnerie Tropicale, par exemple, elle a investi dans la mise en place des « tankers » dans le port de Toamasina pour le transport des matières premières en vrac. En revanche, elle doit s’acquitter des redevances domaniales et d’exploitation ainsi que du péage pour le passage de la matière première, des frais qu’aucun autre importateur ne paie. Pour les industriels, la baisse du taux de l’IBS à 25% fut une bonne chose bien qu’elle ne représente qu’une partie infime. Ce taux devrait être fixé entre 10 et 15% pour que les impacts comme le renouvellement du parc industriel, la remise à niveau et la diversification des produits soient palpables, souligne André Ramaroson, le président directeur général de la Savonnerie Tropicale.

D’une part, la hausse de la TVA pénalise la relance de la consommation car elle va sûrement entraîner une hausse des prix. « On s’est battu pour faire baisser ce taux à 18%. On le ramène à 20% et nous revoilà revenu à la case départ. D’ailleurs c’est contradictoire avec la baisse de l’IBS », a-t-il continué.

Concurrence déloyale

Outre la lourdeur fiscale, la concurrence déloyale rend les industries non compétitives. « Les industries nationales ne sont pas du tout protégées » confirme toujours Ramaroson. Comme les produits concurrents entrent au pays, détaxés comme le cas des produits de l’Afoma et des savons qui proviennent de Maurice mais fabriqués en Malaisie. L’assainissement ainsi s’impose.

En ce qui concerne le savon, un arrêté sur les normes des savons et des détergents a été adopté, néanmoins il n’a jamais été appliqué. De plus, la présentation du mode d’emploi en langue malgache n’a jamais été respectée.

Pour cet opérateur, la meilleure façon d’attirer les nouveaux investisseurs est de s’occuper en premier lieu de ceux qui sont déjà implantés dans le pays. « Si ces derniers s’épanouissent, les autres viendront facilement », a-t-il conclu.

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