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Editorial

Les grandes et petites choses de la sécurité

vendredi 18 mars 2011 | Georges Rabehevitra

À chaque période de trouble de la vie politique, l’insécurité des biens et des personnes a toujours atteint une forme inquiétante, du point de vue quantitatif, mais aussi par l’extrême violence dont sont capables les bandits.

Il est de notoriété publique, et pas besoin pour le savoir d’avoir fait l’École de Gendarmerie de Fontainebleau, que les armes utilisées par les malfaiteurs sont issues de l’arsenal de l’Armée ou de la Police elle-même.

Pas besoin non plus d’être un fervent psychologue, ou un disciple de Maslow, pour savoir que la sécurité des biens et des personnes est le premier devoir d’un État envers sa population. Rien de bien ou de serein ne peut se faire quand on est en permanence menacé physiquement par des attaques qui peuvent arriver à tout moment et n’importe où. Je ne parle même pas de l’image catastrophique que cela entraîne pour le pays.

La sécurité des biens et des personnes n’a pas du tout été assurée pendant ces deux années de crise. Bien au contraire, l’insécurité est bien là et avec elle des dizaines de morts et de blessés. L’État a donc plus que failli dans son premier rôle. Les forces de sécurité sont bien plus mobilisées par la sécurité des gens du pouvoir (leurs personnes ou leurs affaires) que par celle de la population qui, par ces temps difficiles, en auraient bien plus besoin que les avantageux du Pouvoir.

Quand les forces de l’ordre ne sont pas mobilisées de la manière décrite ci-dessus, elles sont accaparées pour des choses que je trouve plus que futiles. Pour illustrer mes propos, je voudrais parler ici de deux anecdotes survenues récemment dans la Capitale.

US ou URSS ?

La petite histoire a été relatée par tous les journaux. Un couple a photographié l’Ambassade américaine en passant par la route digue. Il paraît qu’il s’en est ensuivi toute une histoire qui a impliqué la garde privée de l’Ambassade, les militaires ou/et les policiers. Raisons évoquées de ce charivari : interdiction de photographier l’Ambassade Américaine, même de l’extérieur !

On sait que depuis les terribles attentats du 11 septembre 2001, les américains sont devenus très stricts quant aux procédures de sécurité. On a des centaines d’exemples dans le monde où l’application sans discernement des consignes ou procédures de sécurité a entraîné de par le monde des situations cocasses et malheureusement des abus de droit manifestes. Par exemple, on a retenu pendant 48h à New York un jeune français qui, au moment des fouilles à l’aéroport JFK, avait dit en blaguant : « vous avez raison de me fouiller au cas où j’ai sur moi une bombe ». Il a donc été puni abusivement pour blague. Au pays de la démocratie, ça la fout mal quand même.

Dans le cas qui nous intéresse ici, je ne vois pas du tout la raison pour laquelle il serait interdit de prendre en photo l’Ambassade quand on est sur la voie publique et hors de l’enceinte elle-même. Je ne trouve aucune raison valable pour une telle interdiction ; en utilisant un téléobjectif (300 mm ou 500 mm sinon plus), je pourrais allègrement prendre en photo ce bâtiment des collines ou des bâtiments aux alentours sans que personne ne s’en aperçoive. Je vais sur le site de Google Maps, ou autres, et j’aurais une vue en plan de l’ensemble du domaine. Il n’y donc aucune raison d’interdire la prise en photo d’un bâtiment à partir de la voie publique. Si l’ambassade US était vraiment à l’origine de cette demande d’interdiction, c’est que l’URSS n’existant plus, les US l’ont maintenant remplacée dans les situations ubuesques et kafkaïennes. Je propose donc que, côté route digue, on mette un panneau indiquant : « Bienvenue chez les substituts de soviets. Pas de photos de ce bâtiment, même s’il ressemble à un bunker dans un pays en guerre ».

À Mada, bienvenue chez les soviets

L’autre exemple, je l’ai vu de mes propres yeux, se passe à l’aéroport d’Ivato. Lors du départ en avion, et en marchant sur l’apron (ou tarmac si vous voulez), un couple de touristes avec deux jeunes enfants, se sont mis à poser devant l’avion d’Air Madagascar. Et voilà qu’un gendarme a accouru pour dire que c’est complètement interdit du point de vue sécurité ! Les touristes ont obéi car ils avaient envie de rentrer chez eux, mais j’ai vu dans leurs yeux une incompréhension totale.

Dans tous les pays du monde, faire une photo devant l’avion de la compagnie aérienne locale est presque un rite. Tout le monde y trouve son compte : les touristes ont la preuve irréfutable qu’ils sont allés dans le pays, la compagnie aérienne locale et le pays visité y trouvent une publicité gratuite vue partout en famille, parfois dans des médias ou sur Facebook.

Comme je le connais personnellement, j’ai demandé à l’ancien patron des gendarmes de l’aéroport quelle est l’origine de cette interdiction, il m’a dit que cela a toujours été comme cela depuis le début de « l’époque Ratsiraka », donc à l’époque du socialisme pur et dur ! Effectivement, je me rappelle qu’au retour d’un voyage de l’étranger dans les années 1980, on m’avait obligé à faire une déclaration car j’avais amené avec moi une caméra, l’ennemie du socialisme ! C’était ce qui se passait exactement dans les pays de l’ancien bloc de l’Est soviétique. Dans ce cas, je propose que l’on mette un grand panneau devant le terminal d’Ivato qui indique : « Bienvenue chez les derniers soviets, pas de photos devant les avions ».

Je vous laisse méditer sur ces interdictions bidons qui mobilisent les forces de l’ordre alors que le pays tout entier, sans exceptions, plonge dans les ténèbres de l’insécurité.

Tonton Georges

19 commentaires

Vos commentaires

  • 18 mars 2011 à 09:32 | Boris BEKAMISY (#4822)

    Je suis agreablement surpris de voir Tonton Georges diversier les themes objets de son papier du jour.

    IL vient , en effet de decouvrir, que la foret des sujets à traiter est encore dense très dense dans le terrain du journalisme , qui plus est dans le contexte actuel à Madagascar.

    IL n’y a pas donc que cet habituel coup de massue systematique sur la tete de Rajoelina qui devient de plus en plus difficile à vendre cred à la longue , la redondance tue en effet la credibilité !

    Nous saluons cette prise de conscience de Toton Georges tant au niveau du sujets abordés qu" au niveau de l’angle et le ton avec lesquels il fait couler ses encres....

  • 18 mars 2011 à 09:48 | poiuyt (#584)

    Rappelons, qu’au présent, la meilleure insécurité est celle d’ un artisan de son état sécuritaire, sommé d’ avouer à merci sous la torture par électricité sur les parties génitales. Le fera-t-on un jour à celui qui en est responsable ? sinon il n’y a pas de justice. Haïssons les gens qui disposent de la vie des autres comme de leur premier mix ; pas possible de les haïr, ils sont derrière une pluie de désinformations. Le désinformé n’y voit que du feu, celui qui le consumera. Où sont les indignations ?

    Bizarre : Tonton Georges n’équivaut pas à samedi ; on m’avait dit le nom d’un article à faire apparaître en cas de défaillance du sujet programmé pour la colonne. Souhaitons que Tati sera de la page demain.

    • 18 mars 2011 à 10:04 | poiuyt (#584) répond à poiuyt

      La prochaine fois que cela arrive, on pourrait proposer à Boris Bekamisy d’y exposer ses « réflexes », j’allais dire « réflexions personnelles ». Il ne s’y opposera pas. Bien sûr avec la permission de Tati. Qu’est ce qu’en pense BB ?

    • 18 mars 2011 à 10:19 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à poiuyt

      POIUYT

      Ce serait un ENORME plaisir
      Le journalisme fait partie de mes passions....
      Mes remerciements anticipés à Tati et à POIUYT

    • 18 mars 2011 à 10:29 | poiuyt (#584) répond à Boris BEKAMISY

      Ainsi, la balle est dans le camp de MT. Un grand voyage commence toujours par un petit pas. BB fera mieux que Rom1.

      (Rom1 est un forumiste devenu éditorialiste-forumiste après un appel de MT)

    • 18 mars 2011 à 11:07 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à poiuyt

      Encore merçi POIUYT

      de jouer mon avocat auprès de MT et je vous assure ce ne serai pas du tout des<< coups de Griffes << dans l’autre sens......

      Mais je voudrais savoir si MT dispose des correcteurs ...d’othographes !

    • 18 mars 2011 à 18:53 | poiuyt (#584) répond à Boris BEKAMISY

      Ce ne sera peut-être pas à remercier ; et ce n’est pas dit que ce sera le cas ; ni dans le sens où cela se réaliserait, ni dans l’autre où se réalisant vous pensez que ce sera un plaisir. N’Dimby un jour avait avoué les maux vécus pour la ponte d’un édito ; bien lui en a pris : le poiuyt avait pensé que N’Dimby s’y prenait autrement plus facilement ; toute proportion gardée. En fait c’est un travail à plein temps !

      Et puis, un éditorialiste ne « discutaille » pas, (votre péché mignon), comme le dit un autre à côté, on ne sait pas pourquoi ; En fait, certains pseudos pas trop diserts, et « de passage », sont bizarres de ressemblance. Discuter, c’est relativement une perte de temps. Lire des messages/commentaires pour en retirer parfois rien. Tandis que des pensée, idées (à soi propre et à d’autres ! ), de toutes sensibilités, incluses d’un édito sont déjà passées par un filtre de qualité, de jugement, d’accommodements, etc, etc, pour être présentées en une synthèse, un plat, lu au petit déjeuner

      qu’ils pourraient s’efforcer de rendre amusant.

  • 18 mars 2011 à 10:34 | Jipo (#4988)

    Aux pays paranos , les photographes,sont des integristes terroristes, surtout quand on leur montre des photos et qu’ils refutent, accusant cela de montage, on peut faire dire tout et n ’ importe quoi avec le numerique, apres la revolution orange, c’est la revolution numérique,il va falloir prolonger sa garde à vue , délicate manoeuvre ...

    • 18 mars 2011 à 11:44 | Neny (#5422) répond à Jipo

      tous les élèves qui ont fait leur terminale ,dès qu’on parle philo po, savent que le premier rôle de l’Etat est de protéger la personne et ses biens. (mais je ne suis qu’au B-3 !)Quand tu parles de sécurité ou d’insécurité, j’ai un petit appareil plein de photos -d’insécurité- qui ne verront jamais le jour. Interdit.Quand tu prétends que le mur de soutènement de la Cnaps s’est écroulé car la grue était rentrée dedans : mon oeil !Il y a des photos qui prouvent que ce n’est pas possible. Quand tu prétends que le premier rôle de ton Etat est de garantir la sécurité de ton peuple. Même pas dans nos rêves !A-t-on pu sortir dans un journal ou à la télé les atrocités commises presque chaque jour dans les campagnes .Cette famille de 8 personnes brulées vives , dont un bébé de trois mois ?Tu ne peux montrer que les photos que je veux que tu montres.Et du coup :liberté de la presse : adieu ! Vous vous rappelez sûrement du groupe Puppies. Reprenons avec eux :« Liberté,nous voudrons bien te trouver...tu sais, toute la vie on te cherchait. »

  • 18 mars 2011 à 11:19 | krizzy2 (#5166)

    Le chien aboie, la caravane passe ;
    La troïka ploie, de guerre lasse.

    L’opposition, ce ne sont que des chiens qui aboient. Chien qui aboie ne mord pas.

    La HAT va triompher, sans gloire, s’en fout, l’essentiel c’est de gagner.

    N’en déplaise aux Ndimby, tonton Georges et autres aboyeurs.

  • 18 mars 2011 à 11:32 | Mihaino (#1437)

    Dans ce climat de suspicion, dans cette pratique de délation , avec l’ usage de la force et de la torture au cours des enquêtes préliminaires effectuées par la police judiciaire , gendarmes , DST ou autres...MADAGASCAR revient en arrière (cf méthodes des siècles derniers) à très grande vitesse !!!

    Où sont les vrais changements si nos dirigeants actuels (Andry TGV, la HAT , Vital & Cie, conseillés par des experts nationaux et étrangers) gardent , voire renforcent LES ANCIENS SYSTEMES de répression ????

    Vive LA SECURITE ! Vive LA LIBERTE !
    Wait and see...

  • 18 mars 2011 à 12:09 | Edos (#823)

    Bonjour aux évolués mentaux,

    Tonton Georges nous dit, sans rire (tiens c’est nouveau çà) : « Pas besoin non plus d’être un fervent psychologue, ou un disciple de Maslow, pour savoir que la sécurité des biens et des personnes est le premier devoir d’un État envers sa population. »
    Sacré Tonton ! il aime bien faire rire les pingouins comme nous sommes.

    Ah bon ? Mais pourquoi Tonton ne nous l’a jamais dit durant 8 années de règne où un certain Marc Ravalomanana nous infligeait la pires des sévices, arrestations arbitraires d’opposants, sabotage contre des investisseurs concurrents, tabassages en règle des opposants qui revendiquent le mieux-être (a-t-il oublié le vieux Zafy et ses acolytes prises violemment à partie par des bandes payées par le régime en 2005 à Analakely, ou encore la mort du général Boba, voire celle du général Botomora, les exactions de ces fils de porcs (zana-dambo) auprès des populations à « pacifier ») etc...?

    Je peux comprendre que l’âge de Tonton, avancé, lui joue dès fois un sacré tour et le plonge souvent dans l’amnésie mais là, il m’épate. Je lui ai déjà dit de ne pas trop abuser du « lait » car cela cause une perte de mémoire conséquente mais il ne m’a pas écouté. La preuve, depuis 2ans, sans « lait », et ben, Il a retrouvé toute sa mémoire. T’as vu les pingouins ne sont pas toujours ceux que tu crois.

    Toutefois, désolé de te decevoir Tonton, mais pour ne pas finir Bandit comme qui tu sais, je préfère quand même être disciple de Maslow...

    Un neveu pingouin « illégitime » retardé mental vous salue, tous.

    • 18 mars 2011 à 17:58 | betoko (#413) répond à Edos

      Merci EDOS , je ne suis pas au courant de ses dérives de Ravalomanana , Commen vous le savez , ce soit disant ton ton geoges a le même âge d’Andry Rajoelina , si à son âge , si jeune , il est aussi fanatique del’ex , que deviendrait il quand il aura 60 ans . Mais comme nous le savons tous , les GTT et fanatiques du régime de Ravalomanana , ne voient que le bot de leur nez, et il leur est impossible de faire un auto-critique . Donner des leçons , ça ils savent le faire

  • 18 mars 2011 à 12:33 | Madagascan (#1869)

    Quiconque a déjà voyagé aux États-Unis a fait l’expérience de la rigidité des autorités américaines.
    La première étape, c’est le questionnaire quasi policier auquel chacun doit répondre avant même d’enregistrer ses bagages. Qui a fait votre valise, l’avez vous laissé sans surveillance...
    Deuxième étape, il n’est pas rare, selon l’aéroport d’embarquement, qu’en plus des fouilles des autorités locales, il y ait une fouille supplémentaire par des officiers de je ne sais quelle autorité américaine. On pourra crier à l’ingérence dans la gestion de la sécurité d’un pays tiers, cause toujours, les américains n’en font qu’à leur tête.
    Troisième étape, dans l’avion, un petit questionnaire (le fameux I-94) là encore vient fouiller votre intimité. Êtes-vous fou, êtes-vous un criminel, un espion ou un terroriste... Je me demande bien ce qu’il se passerait si quelqu’un venait à répondre affirmativement à l’une de ces questions...
    Quatrième étape, à l’arrivée, l’officier de l’immigration scrute votre passeport, vous pose quelques questions insidieuses, et là encore, au moindre faux-pas, c’est le début des ennuis.
    Cinquième étape, les bagages. Là encore, si vous avez le malheur de transporter de la nourriture (comme le font souvent les malgaches lorsqu’ils voyagent de Madagascar vers l’Europe), sachez que vous ne serez pas loin d’être considéré comme un dangereux terroriste à l’arme bactériologique. Laissez vos kitoza à la maison, ils pourraient décimer la population américaine.

    Tout cela pour dire que les américains ne plaisantent pas avec les règles. Étant donné que l’ambassade américaine bénéficie de l’extra-territorialité, elle est considérée comme un bout de territoire américain qui répond aux lois et normes américaines.

    Il ne faut pas confondre liberté avec anarchie. La liberté est forcément encadrée par des règles. Les règles ne sont arbitraires que lorsqu’elles ont été décidées en dehors du processus démocratique. Ce n’est pas le cas aux États-Unis.

    Et puis finalement, qui voudrait prendre des photos de cet hideux cube de béton ?

    • 18 mars 2011 à 12:50 | râleur (#3702) répond à Madagascan

      ’’Étant donné que l’ambassade américaine bénéficie de l’extra-territorialité, elle est considérée comme un bout de territoire américain qui répond aux lois et normes américaines’’

      Cela ne concerne certainement pas la route digue qui est une voie publique !

      Sur le territoire malgache, les américains n’ont pas à imposer des règles sur la voie publique.

      Ils peuvent rester fous chez eux, pas de pb c’est leur droit. Par contre, ils n’ont aucun, je dis bien aucun droit à imposer des règles sur une voie publique malgache.

    • 18 mars 2011 à 12:58 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à Madagascan

      Je trouve qu’on peut comprendre ou tolerer aux americains leur extreme rigidité sur la question de securité dans un contexte post_onzeseptembrien.

      Toton George semble ne pas comprendre que la question de securité fait partie du domaine hautement STRATEGIQUE pour les americains car Onze septembre a bien bouleversé definitivement l’odre mondial au detriment du Gendarme du Monde.

      IL est vrai que les malgaches peu habitués aux regles beatement perméables et trop habitué aux libertés presques sauvages trouvent en redire sur l’attachement aux principes de rigeur.

      Cette jalousie liée de la liberté sauvage nous est importée de la mentalité française ( à mon avis et ce n’est pas une francophobie car je ne fais que confimer le concept de la France terre de liberté)

      On peut deduire aussi une certaine CONTRADICTION dans cette sortie du jour de Toton Georges , on ne peut pas en effet denoncer les problemes de securité recurrents à Madagascar tout en affichant une opposition vigoureuse aux principes de rigueur relative à la methode americaine sur Sa gestion de cette STRATEGIQUE question de SECURITE.

      On n’a qu’à chosir entre la liberté sauvage de chez VITAL ou la rigoureux regles de securité de chez OBAMA

    • 18 mars 2011 à 14:15 | Madagascan (#1869) répond à Boris BEKAMISY

      « IL est vrai que les malgaches peu habitués aux regles beatement perméables et trop habitué aux libertés presques sauvages trouvent en redire sur l’attachement aux principes de rigeur. »

      On ne peut accepter les règles que si on l’on accepte qu’une autorité supérieure nous les impose pour notre bien. Il faut donc avoir confiance dans cette autorité supérieure.

      Les américains ont une grande confiance en leur pays, peut être moins dans le gouvernement fédéral, mais quasi aveugle dans les gouvernements des États. Ils en acceptent donc les règles.

      Les français ont globalement confiance en leur administration. Peut-être moins envers leurs hommes politiques. Ils acceptent donc globalement les règles.

      Les malgaches n’ont aucune confiance dans l’appareil d’État (éventuellement un peu confiance dans les échelons très locaux de type fokontany), et encore moins (si cela était possible) envers leurs hommes politiques. Les règles sont donc faites pour les faibles, les puissants, eux, ayant les moyens de les ignorer, ou pire encore, les tourner à leur avantage.

    • 18 mars 2011 à 14:53 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à Madagascan

      Madagascan

      Merçi pour cet apport ou recentrage...je prend note !
      C’est comme ça que j’apprend des choses et c’est le secret de ma plurudisciplinarité.....

      Les malgaches n’ont pas confiance ni à son admnistration ni à ses hommes politiques ....qui ont des pietres reputation vis à vis de l’opnion.

      Les malgaches ont peur de son Adminnistration mais ils n’ en ont pas confiance ....

      C’est la conception de l’Etat meme ou de l’Admnistration ( une vaste Banquise) qu’il faut re-promouvoir à Madagascar

      La refondation de la Republique devrait y passer aussi , mais la <guerre actuelle< pour s’emparer du <bol de riz <ne place pas cette refondation sur les bonnes auspices.

      Mais ce n’est qu’un processus..... vue d’un autre angle

    • 18 mars 2011 à 18:22 | Madagascan (#1869) répond à Boris BEKAMISY

      « C’est la conception de l’Etat meme ou de l’Admnistration ( une vaste Banquise) qu’il faut re-promouvoir à Madagascar »

      C’est effectivement la base de tout. C’est extrêmement simple à dire, incroyablement complexe à mettre en œuvre.

      La création du Bianco était une excellente initiative du temps de Ravalomanana, dommage qu’ensuite tout ait été fait pour en limiter la portée.

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