Le rideau est tombé sur l’atelier de réflexion sur le développement des filières d’exportation à promouvoir à travers le processus du cadre intégré renforcé qui s’est tenu à Mahajanga les 21 et 22 DÉCEMBRE 2010. 13 Régions sur 22 ont participé à cet atelier qui vise à détecter des produits à forte valeur ajoutée et également à promouvoir les filières d’exportation déjà existantes. Il s’agissait alors pour le ministère du Commerce, conduit par le ministre Freddie Mahazoasy, d’étudier avec les opérateurs, collectivités décentralisées et départements techniques ministériels des actions concrètes en matière d’exportation.

Les débats se sont surtout portés sur la production, la commercialisation, les normes et qualité et les organisations professionnelles. « Le taux de couverture de l’exportation n’était qu’à 68% en 2007, 60% en 2008 et 50% en 2009 », a indiqué le ministre à l’ouverture de l’atelier. « Ce qui fait que ce secteur représente seulement 40% du PIB de notre pays. L’insuffisance de l’exploitation des filières, le non respect des normes et qualités, la méconnaissance des textes et lois sur l’exportation sont les principales raisons de ce problème », continue-t-il.
Les exportations malgaches sont marquées par un manque de diversification des produits et par une faible exploitation du potentiel. Divers produits tels que l’anacarde (mahabibo), le maïs et les produits halieutiques étaient alors à l’étude. Le café, le girofle, le poivre et les huiles essentielles ont besoin de restructuration dans la production et la commercialisation.
Le chef de Région Boeny, Rasoloniaina Jean Christophe Noël a fait remarquer quant à lui, que les produits halieutiques, le riz, le maïs et les anacardes abondent dans la région du Boeny et a alors demandé au ministère de voir de près. « Mayotte et les îles Comores sont nos proches voisines, » a-t-il indiqué. « Ces dernières ne demandent qu’à importer de chez nous, et importer plus et de meilleurs produits ».
Le Directeur régional du commerce de la Région Vatovavy Fitovinany, Eugène Mahatoky a expliqué que le café qui fait vivre sa région depuis des générations rencontre actuellement des obstacles. « Le vieillissement des plantes est l’un des facteurs de blocage à l’atteinte des normes et qualités » dit-il. « La méconnaissance des textes et lois sur l’exportation surenchérit ce contexte, et tout le monde fait ce qu’il veut », déplore toujours ce responsable du commerce. Ce dernier a également demandé au ministre d’étudier la réouverture du Port de Manakara, qui faciliterait l’écoulement des produits de cette région du Vatovavy Fitovinany.
Résolutions
« Un salon national sur l’exportation est alors en vue au courant de l’année 2011. Un concours sur les meilleurs exportateurs, un autre sur les meilleures régions exportatrices sont au programme » annonce Freddie Mahazoasy, ministre du Commerce. « La vulgarisation des textes et lois sur l’exportation n’est pas des moindres », a-t-il dit à la clôture de l’atelier. Il a déclaré en outre, vouloir conjuguer des efforts considérables avec d’autres ministères et étudieront ensemble la réduction des taxes d’exportation ainsi que l’allègement des procédures administratives. Il invite alors les opérateurs à rejoindre des groupements professionnels afin de faciliter toutes les démarches.
CIR (Cadre intégré renforcé)
Le Cadre intégré renforcé a été expliqué de long en large durant cet atelier. C’est un processus qui a été établi pour aider les gouvernements les pays de catégorie des PMA (Pays moins avancés) à renforcer les capacités liées au commerce et à intégrer les questions commerciales dans leurs stratégies globales de développement national. Selon toujours les explications, les organisations multilatérales telles que la Banque mondiale, CCI, CNUCED, FMI, OMC, PNUD et autres partenaires appuient ces pays de sorte qu’ils puissent devenir, à part entière, des acteurs et des bénéficiaires actifs du système commercial multilatéral.
Madagascar est à la veille de l’intégration dans ce processus du CIR.
Recueilli par Valis