Le retour des exilés politiques n’est pas pour demain. Hier, tous les intervenants au micro lors de la grand’messe d’Iavoloha n’ont touché aucun mot des ressortissants malgaches vivant actuellement hors du territoire après les conflits post-électoraux de 2002.
Plusieurs dizaines despartisans de l’ancien régime, président de la République, membres du gouvernement, conseillers, gouverneurs... ont quitté en catastrophe le pays après la victoire des partisans de Ravalomanana Marc pour être à l’abri des poursuites voire des vengeances du camp adverse. La plupart d’entre eux ont opté pour la France. Selon des sources concordantes, ces exilés politiques ont l’intention de retourner dans le pays, mais sans l’accord des autorités en place, ils ont préféré rester dans l’Hexagone bien que leur condition de vie ne soit pas du tout réluisante. Comme le cas de l’ancien secrétaire d’Etat à la Sécurité publique, Azaly Ben Marofo, les exilés risquent d’être interpellés dès leur descente à l’aéroport d’Ivato. Plus d’un s’interrogent sur le durcissement
de la position des autorités alors que le président Ravalomanana n’a eu de cesse de faire appel à tous les ressortissants malgaches afin de s’atteler au développement économique du pays. Hier, il a encore réitérer sa volonté de travailler de concert avec toutes les forces vives de la nation, même les membres de l’opposition. Mais, en général, les discours ne collent pas avec les réalités. Qui ont intérêt d’attiser la haine ?
