Il n’y a pas encore eu jusqu’à présent de véritables enquêtes sur les infrastructures d’évacuation des eaux usées domestiques et pluviales. Dans les grands centres urbains, l’évacuation des eaux usées domestiques et pluviales s’effectue généralement, pour les vieux quartiers à l’aide de réseaux d’égoûts et de caniveaux placés sous la responsabilité de la commune : l’exécutoire étant constitué par le canal et la rivière la plus proche ou la mer. La plupart de ces installations sont dans un état de vétusté extrême. Pour les zones périphériques ou péri-urbaines , le système d’évacuation, s’il existe est constitué par les caniveaux ou axes routiers. Mais les pratiques les plus en vogue restent encore l’épandage sauvage, c’est-à-dire les rejets des eaux sur les chaussées. Les populations des quartiers résidentiels, généralement situés un peu à l’écart de la ville, disposent quant à elles, pour la plupart, de puisards individuels. Ce qui est loin d’être le cas dans les zones d’occupation illicite et spontanée, où les infrastructures d’évacuations des eaux usées sont inexistantes. Un peu partout, un grand effort de réhabilitation des infrastructures existantes et d’extension vers les nouveaux quartiers ou périphériques est entrepris.
En tout cas à Tana, différentes entités comme la commune urbaine-Samva, qui bénéficie d’une aide de la banque mondiale, Care, Seecaline..., se sont impliquées dans les travaux d’assainissement, dont les opérations de curage ou de réhabilitations d’égoûts et de canaux touchant surtout les bas quartiers de la ville. Des travaux similaires sont réalisés dans plusieurs autres villes de Madagascar. On déplore néamoins, partout l’indiscipline des usagers et certains actes de vandalisme qui ont mis certaines installations hors d’état de fonctionner.