Le mandat du Conseil d’administration de la société KRAOMA a pris fin en 2009. Depuis ce temps, cette société d’État n’a pas de conseil d’administration. « La société n’a plus qu’un site d’exploitation. Nous avons demandé au Ministère de tutelle, du temps de l’ex Ministre Mamy Ratovomalala, de nous octroyer un nouveau gisement, mais la réponse était négative. D’après les explications du Ministère des mines, l’octroi de permis minier n’est pas possible en période transitoire. Or le 19 mai dernier, nous avons appris qu’une société étrangère a obtenu un permis minier, nous demandons à l’annulation de ce permis » déclare Olivier Ranarijaona, un employé du KRAOMA. Notons que le permis détenu par cette société est un permis de recherche.
« Depuis 2009, la situation de la société s’est dégradée. Nous demandons donc à l’administration de donner les noms de leurs représentants au sein du Conseil d’administration » déclare Lala Ratovonjanahary, un autre employé de KRAOMA avant d’annoncer « les employés sont là pour défendre leur gagne-pain ainsi que ce bien de l’État. Il ne faut pas oublier que KRAOMA est une société d’État ». « Nous tenons à souligner que notre revendication est purement syndicale » déclare notre interlocuteur.
Rappelons que KRAOMA est une société appartenant à l’État avec un capital autorisé de 3.231.560.000 Ariary. La société exporte environ 100.000 à 140 000 tonnes par an de chrome. La première découverte de chromite date de 1948 près du village d’Androfia dans la région d’Andriamena, mais l’activité minière n’a commencé qu’en 1968. En 1966, COMINA (Compagnie Minière d’Andriamena) a été créée pour exploiter la chromite avec les sociétés UGINE, PECHINEY, COFIMEN, MOKTA, la Société Française de Fonderies Aciers et Electriques (SFAC) et l’État malgache (20% du capital) comme premiers actionnaires. En 1975, COMINA a été nationalisée et rebaptisée « Kraoma Malagasy ou Kraomita ». La production est transportée à Brieville à Morarano puis chargée sur un navire au port de Toamasina.
Les mines Kraoma ne comprennent plus que le site de Bemanevika qui avait été fermé en 1972 et avait seulement ré-ouvert ses portes en 2005. La mine a des réserves prouvées de 2 280 000 tonnes. En 2008, la production du minerai de chrome était de 145 000 tonnes à Bemanevika seulement. La mine épuisée à Ankazotaolana a été fermée en 2008. À part ces deux sites, il y a deux gisements de chrome à Madagascar dont l’un à Anengitra qui a des réserves prouvées de 160 000 tonnes et celui de Befandriana avec des réserves de mine probables de 465 000 tonnes.
Recueilli par Vonjy
Vos commentaires
J’ai honte,je me retire temporairement de tout forum « MALAGASY »
Basile RAMAHEFARISOA
1943
b.ramahefarisoa@gmail.com
Enfin un peu d’ air pur , allez boire votre honte en catimini et surtout prenez tout votre temps pour : « le temporairement » , si cela pouvait botter le postérieur de votre narcissisme, à lui faire péter quelques hémorroïdes , ça circulerait assurément mieux dans ce qui reste de vos méninges .
Des Omanais seraient-ils parmi ses investisseurs ?