Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
jeudi 18 avril 2024
Antananarivo | 19h42
 

Economie

Finances publiques

Les économistes proposent une réorientation

lundi 29 juin 2009

90% des crédits ne profitent qu’aux étrangers. De plus les dépenses publiques sont faibles par rapport au Produit intérieur brut (PIB), car le taux qui est aujourd’hui de 20,5% est en deçà de celui atteint normalement par les pays à faible revenu qui est de 25%, si dans les pays à revenu élevé il est de 30% du PIB. C’est le tableau présenté ce jeudi 25 juin 2009, au Centre d’information technique et économique (CITE) sis à Ambatonakanga, qui a hébergé une conférence débat apparemment pour des initiés et des économistes. Toujours est-il qu’au moment où les grandes questions et les grands sujets demandent à être discuté au lieu de se perdre en conjecture dans les guéguerres de chapelle politique, l’initiative du Cercle de réflexion des économistes de Madagascar (CREM) est plus que louable. La question était de savoir « Quelle politique des finances pour Madagascar ? » L’état des lieux est en effet inquiétant si on devait reprendre le tableau dessiné par les conférenciers, dont le Pr. Harimisa Raveloson.

En matière de finances publiques, les économistes déplorent le poids exorbitant des dépenses publiques et des déficits et endettements. Si le Fonds monétaire international (FMI) suggère la baisse des dépenses publiques et la baisse des crédits à l’Etat pour remédier à ces déficits, la Banque mondiale souhaite pour sa part, la relance de l’offre en réduisant les distorsions d’origine publique telles les subventions et mesures protectrices.

Mais à beaucoup d’égards, remarque-t-on dans l’assistance, ce sont toutes des mesures correctives qui ne sont pas sans conséquences dans les divers rouages de l’économie.

La politique des finances publiques joue effectivement un rôle évident dans la réduction des inégalités et dans la relance de l’économie. Dans cette optique, des mesures, telle l’augmentation des investissements, l’application de politique qui promeut l’offre de capitaux en mettant en place des banques publiques, proposant des crédits sans intérêts, l’autorisation de création de banques par les nationaux et le développement des marchés de titres et de capitaux lesquelles permettront à l’économie de décoller, ont été évoquées.

D’autres perspectives ont été proposées pour sortir de la pauvreté et c’est ainsi que le conférencier Harimisa Raveloson a conclu que : « la réorientation des dépenses publiques vers des mesures favorables en grande partie à l’exportation est une nécessité. Sans ces mesures, la lutte contre la pauvreté sera réduite à l’enrichissement des pays exportateurs ».

Le cas des Philippines qui « exportent » des ouvriers un peu partout dans le monde, a été évoqué. La possibilité de l’exportation du capital humain avec comme mesure d’accompagnement l’acquisition en compétences par le biais des formations spécifiques.

« Le capital humain est une ressource renouvelable comme tant d’autres. Son exportation nous permettra de récupérer des capitaux. Les marins philippins rapatrient presque 90% de leur salaire », a expliqué Hugues Rajaonson, enseignant-chercheur à l’Université.

La spécialisation dans des secteurs où le pays a des avantages comparatifs elle aussi a été explicitée. Madagascar étant un pays à vocation agricole, la chaîne agriculture, agro-industrie et agroalimentaire est un potentiel à exploiter. Sans oublier le tourisme, l’artisanat, les mines et l’industrie manufacturière.


Recueilli par Bill

11 commentaires

Vos commentaires

  • 29 juin 2009 à 10:46 | Rabila (#1379)

    Cher Bill,

    je serai interessé par un who is who même non exhaustive des économistes malgaches.

    Hugues Rajaonson,
    Harimisa Raveloson

    Merci

    • 30 juin 2009 à 14:44 | Bena (#2721) répond à Rabila

      si on coupe tous les robinets, seuls les vrais économistes peuvent subsister.

      mais ce ne sera pas le cas de ces pauvres intellos. si on ferme l’université, ils deviendront androrosy, sûrement.

  • 29 juin 2009 à 11:57 | knknkn (#2771)

    Quand on commence son article avec une phrase choc du type « 90% des crédits ne profitent qu’aux étrangers » il faut l’expliquer par la suite dans l’article.
    Là rien... 90 % des crédit de qui ? pour faire quoi ? qui sont « les étrangers » ?

  • 29 juin 2009 à 13:10 | mik_ara (#2777)

    je suis du même avis, le titre est accrocheur mais l’analyse est médiocre.
    Néanmoins, c dommage que les économistes nationaux pensent toujours qu’il n’y a rien qui vaillent à part l’exportation. Pourtant, l’économie locale est demandeuse de denrée comme le riz et l’huile (ne citons que ceux-là), à moins que le journaliste relate moins bien les propos évoqués lors de cette rencontre.
    Mais il est courant d’entendre des économistes qui répètent juste les recommandations de ces bailleurs à savoir, réduction des dépenses sociales (éducation et santé) et toujours miser sur les activités qui rapportent des devises (service de la dette). La colonisation n’est pas prête de s’estomper.
    Et c ridicule de vouloir exporter des mains d’oeuvres qualifiées pour deux raisons :
    il faut trouver un pays, ou un Etat, qui accepte comme Madagascar, l’arrivée de milliers d’étrangers sans avoir su prévoir la formation des ouvriers locaux. Le ministre de l’époque a dit à la télé « c’était dans le contrat » pour le cas du QMM. Et secundo, si on réduit les dépenses en formation et éducations, on peut se poser la question : comment on acquière les qualifications pour un métier ? A moins de prétendre être spécialiste de ceci ou de cela comme ces milliers de garagistes informels.
    Donc la réorientation dans cet article veut dire perpétuer ce qui ne marche pas.

    • 29 juin 2009 à 16:20 | dieg (#2041) répond à mik_ara

      Cher BILL

      Tu dit que :(90%des crédit ne profitent qu’aux étrangers),s’il te plaît,explique-moi ça ?,car je ne comprend rien du tout.

      je te signal que quand tu est à l’étranger et tu demande un crédit pour 1investissement à Mada c’est imposible.
      il prête de l’argent,uniquement pour faire marcher les choses chez eux.

      Tu dit que :(dépenses publiques sont faibles par rapport au PIB égale à 25%)

      je crois avoir lu sur ce site que 70% du budjet de l’etat provient des aides,c-a-d que 30% correspond peut être au PIB,donc j’ai pensé que le budjet du pays correspond à 333% du PIB,et toi tu dit 25%.(explique moi s’il te plaît ?)

      d’après mon calcule rapide nous,on ne gagne pas se qu’on dépense dans ce pays,c-a-d nous sommes sous-perfusion.

      Tu dit que (mettre en place des Banques publiques proposant des crédit sans intérêts).il y a longtemps j’ai été voir une banque pour un crédit,et il m’ont dit le taux est à 38%,et là tu propose un taux 0%.

      je te dit que à 0%,avec la dévaluation permanente que connait notre pays,les banques seront très vite en faillite.

      Tu dit que :(le cas des Philipines,qui exportent ces ouvriers dans le monde)cela peut être une bonne idée,car beaucoup de pays le font,à mon avis le premier pays dans ce cas,c’est le mexique.

    • 30 juin 2009 à 22:26 | ledada (#187) répond à mik_ara

      Mik ara,

      l’essentiel je pense ce n’est pas la médiocrité de l’analyse ou non mais qu’elle ouvre le débat. Ny hevitra tsy azo tsy amin’olombelona ary tao trano ity lehiretsy ka tsy vitan’irery a. Une analyse parfaite d’une science sociale n’existe pas, ça dépend de quel côté du revolver êtes vous.

      la preuve votre réponse donne déjà des bonnes idées. C’est la dialectique en somme.

  • 29 juin 2009 à 16:01 | Rakotoasitera Fidy (#2760)

    Il serait judicieux que Tribune nous donne un etat des lieux

    Ne serait ce que le montant de la dette ..

    Car cette discussion sur la politique des finances commence a nous enquiquiner

    TOUJOURS LA MEME CHANSON

  • 29 juin 2009 à 20:58 | fiadanana (#303)

    Je suis tout a fait d’accord avec le commentateur précédent. Il faut que les malagasy sachent a combien par tete doivent ils aux bailleurs.

    C’est clair que chaque malagasy n’aura pas les moyens de les payer mais au moins ca nous fera réfléchir sur les prochaines demandes de fonds.

    J’ai déja proposé cette « expatriation » économique sur Madanight. C’est un sacrifice que nous devrons faire pour avoir les connaissances.

    Le fait de s’endetter tout le temps nous met beaucoup de charges sur nos dos et malheureusement, la population entiere n’en est pas consciente.

    Sinon participez massivement aux conférences régionales. Il faut

    voici un lien qui vous aidera a avoir des « questions sérieuses » lors de ces conférences supposées libres.

    Je l’ai découvert sur la sobika et les questions sont vraiment intéressantes. Beaucoup d’aspects des problemes des malagasy ont été traités.

    — -

    lisez les questions que chaque citoyen doit se poser pour eux memes d’abord afin qu’ils puissent contribuer pleinement aux conférences régionales

    Ireto misy fanontaniana marobe tokony hapetraky ny tsirairay mandritra ny fihaonam-bem-paritra. Fanontaniana mahakasika ny maha olona sy ny maha izy an ny tena ary fanontaniana hahafahanareo mahafantatra ny tokony hataon ny fanjakana mba hanatsarana ny fari piainan ny vahoaka isam paritra

    http://mgslalom.over-blog.com/

  • 29 juin 2009 à 23:36 | el che (#344)

    je rejoins dans son ensemble l’avis de mik_ara,le commerce intérieur revêt autant d’importance que l’exportation,pour un pays comme le nôtre.

    La priotité des priorités reste l’autosuffisance alimentaire à M/scar, car il est inadmissible qu’un pays dont la population qui est à 80% dans le secteur agricole, ne puisse subvenir au besoin de la popilation.

    Par contre, pour se développer durablement, nous devons produire au-delà de nos besoins,afin de pouvoir exporter l’éxcédent. Un pays qui exporte plus qu’il n’en importe, se développe économiquement(balance commerciale éxcédentaire).

    La politique menée jusqu’ici par la BM et FMI, consiste à augmenter la capacité d’endettement du M/scar. Pour atteindre ce but, les bailleurs de fonds demande à l’état de réduire ses dépenses sociales, ce qui pousse la population à subir encore davantage de précarité, et des droits sociaux (éducation, santé, etc.) encore plus médiocres.

    De cette manière, le pays reste sous le joug du néocolonialisme, car d’une part les dettes s’ammoncèlent, et d’autre part les conditions sociales se dégradent.

    S’endetter davantage serait justifié si ces dettes permettaient d’investir directement dans la production et dans la force de travail.

    Pour M/scar, il faut rester modeste, et faire de gros efforts dans la mise en place de micro-crédits (accompagné de formation adéquate pour les petits entrepreneurs), qui ont faire leur preuves dans de nombreux pays d’Afrique.

    Mais pour cela, il faut une volonté politique qui désire rééllement de développer l’activité de la masse ouvrière, et non plus d’enrichir d’avantage ceux qui sont déjà très riches, en laissant pour compte les intérêts de la majorité de la population active, qu’on méprise royalement.

    el che

    • 30 juin 2009 à 22:06 | ledada (#187) répond à el che

      El Che,

      vous avez parfaitement raison et Maître Francisque Ravony l’avait dit explicitement dans un interview d’Onitiana Realy. je cite : Raha tsy ireto tambanivohitra ireto (izay mamboly mba hihinana) no ahitana hevitra dia tsy ho tafavoaka mihitsy isika satria ny taux de croissance dia mivangongo any amin’ny izay afaka mitrosa ......

      J’ai encore la cassette

    • 30 juin 2009 à 22:12 | ledada (#187) répond à ledada

      A mon humble avis il faut carrément cesser nos relations avec le FMI et la BM ils ont déjà montrer leur limite. Faut chercher d’autre issue plus pragmatique. nos avons suffisamment de cocos pour y réfléchir et surtout il faut oser voyons.

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS