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Société

« Kere » dans le sud

Les districts de Bekily et Ampanihy souffrent de la sècheresse

jeudi 22 janvier 2015 | Bill

Paradoxalement à l’actualité météorologique dominée par les pluies et les inondations, une partie du sud de Madagascar souffre du manque de précipitations. Selon les témoignages rapportées par la presse audiovisuelle ce mardi 21 janvier, les habitants des districts de Bekily et Ampanihy, région Androy, sont dans le dénuement total. Ils sont environ 40 000 âmes, réparties dans plusieurs communes, à ne plus disposer de nourritures ; les mangues qui leur ont servi d’alimentation se raréfient depuis un mois et les perspectives de récolte n’existent pas. Cela fait 4 mois que cette partie sud, déclare le témoin, que la zone ne reçoit aucune précipitation. A Ambovombe, il a plu une fois mais à certains endroits, la grêle a anéanti les cultures. Ailleurs, les semences mises en terre n’ont pas germé et aucune culture n’a été possible. Un appel au secours est ainsi lancé pour venir en aide aux populations des districts de Bekily, d’Ampanihy et de Beloha et d’Ambovombe.

1 commentaire

Vos commentaires

  • 22 janvier 2015 à 18:46 | caro (#7940)

    Le terme kere est souvent invoque lorsqu’on parle de la partie sud de Madagascar. Mais paradoxalement, il n’y a pas grand monde qui s’en emeut, du moins en apparence.

    Et pourtant, ce n’est pas un neologisme. Il exprime la disette, voire l’indigence. L’article parle de denuement total avec des dizaines de milliers de personnes qui n’ont plus rien a manger.

    L’on connait le caractere desertique de cette zone ou la pluviometrie n’y gate pas les etre vivants. Mais la question qui se pose est de savoir si c’est une raison pour que les gouvernants successifs laissent cette partie de l’ile comme le parent pauvre de tous le pays.

    De maniere concrete, cette region n’interesse pas outre mesure.
    A preuve, rien que pour l’article qui en parle, il n’y a que quelques lignes. Et si on regarde du cote des participants a cette plate-forme de discussion, les autres sujets suscitent davantage les interesses.

    Mon propos n’est ni pour porter un jugement sur autrui, encore moins pour fustiger une quelconque conception des choses, mais juste pour faire un constat et porter au grand jour la carence de toute part lorsqu’on parle du sud.

    Curieusement, dans une perspective generale, on peut remarquer souvent que le Sud est synonyme de « moins bien loti que les autres regions ».
    Il y a l’exemple donne par la differentiation des pays Nord/Sud, et meme a l’interieur des pays du nord, le sud ne semble toujours pas gate. Prenez le Sud de l’Italie par rapport a l’ensemble de son territoire.

    Est-ce a dire que tout ce qui est au sud est condamne ?

    Peut-etre pas, je dirais que la volonte humaine peut renverser la vapeur, malgre un contexte naturel freinant.
    En Egypte par exemple, on peut rencontrer des regions seches difficiles pour la culture mais qui laissent prosperer des vegetations ou les egyptiens en sont fiers pour dire qu’ils ont un desert qui fleurit.

    Pour le cas de notre pays, l’on sait que historiquement, le cactus et les plantes naturelles de la meme famille de la region, recouvraient le territoire et contribuait a l’alimentation. Sa destruction resultait de l’expedition coloniale car les combattants des guerillas du sud en faisaient des repaires impenetrables.

    Les botanistes de ce pays peuvent porter leurs pierres a l’edifice, de meme que les chercheurs de la faculte agronomique ou du ministere charge du developpement rural,... pour justifier leurs activites respectives.

    Il est peut-etre grand temps, en ce moment ou le retour au naturel, a l’ecotourisme, ... est en vogue, que l’on songe a remettre sur pied cette foret naturelle d’antan tout en apportant de l’aide a la population locale.
    Meme si cette proposition ne resout pas dans l’immediat les difficultes actuelles, engager la demarche serait deja une amorce et une preuve que l’on pense a cette region.

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