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Culturel

Marthe Rasoanantenaina

« Les contes sont indispensables à la culture »

jeudi 13 mars 2008 |  504 visites 
Mme Marthe en train de captiver le public par ses « angano ».

Pour mieux réussir ses contes devant un parterre d’auditeurs, des enfants mais parfois aussi des adultes, Marthe semble puiser ses inspirations dans la musique. Un violon, une guitare mais aussi une valiha ornent souvent ses récits pour les rendre plus vivants. Mais Marthe, c’est aussi une chanteuse...

Madagascar Tribune : Les contes ont-ils une valeur éducative dans le contexte de la modernité ?

- M.R : « Assurément. Le conte ou l’« angano » est surtout fait pour éduquer l’imagination. Quand quelqu’un raconte un angano, l’attention de l’auditeur devait suivre naturellement son cours. C’est pour cela que sur la scène, le décor ne doit comporter aucune image. Par exemple, si les enfants aperçoivent Itrimobe devant eux, ils ne vont plus se concentrer sur ce que je vais leur raconter. Le décor doit être neutre car l’angano s’écoute. Oui, l’« angano » permet d’éduquer avec les innombrables messages de sagesse, environnemental, etc qu’il renferme. Auparavant, on l’écoute surtout en attendant la cuisson du repas du soir... »

Mais à l’école, peut-on encore penser le servir comme une base de l’éducation ?

- « Bien sûr que oui. L’« angano » est plus qu’indispensable. Malheureusement, nous ne pouvons pas le faire car les moyens font défaut. Les riches ne veulent pas sponsoriser ce genre d’activité... »

Mais au moins, avait-on réussi à éditer les angano pour que tous les élèves puissent les lire ?

- « J’ai déjà fait éditer le « Rapeto et Jejo voatavo ». On l’a présenté sous forme de bédé pour que les enfants puissent mieux saisir immédiatement ce dont on veux raconter.

Mais je suis contre ces bédés avec des personnages étrangers alors qu’ils racontent des histoires du pays ».

Que projeterez-vous de faire pour l’avenir de l’« angano » ?

- Il faut désormais le considérer comme partie intégrante de notre culture mais non point le mésestimer. A part, l’école, il faut le vulgariser au sein des fokontany, voire même de l’église comme je le fais en ce moment avec la paroisse catholique. La raison, c’est que l’angano véhicule des termes malagasy dont certains sont loin de comprendre le sens. Si on parle de « tamberintany » dans l’« angano », on est assuré de découvrir sa véritable signification jusque là méconnue... »

Propos receuillis par Franck

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