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Société

Baraques en bois à Anatihazo-Isotry

Les charbonniers ne s’inquiètent guère

mardi 20 mai 2008 |  586 visites  | Nivo T. A.
Les risques d’incendie préoccupent Emile Rasolomifidy, charbonnier..

Suite à la série d’incendies survenue dans la capitale, des questions s’imposent sur la précarité de ces baraques en bois sises notamment dans les bas quartiers et qui servent de domicile ou de lieu de vente pour leur… propriétaire.

Dans le fokontany d’Anatihazo-Isotry, quelques centaines de petites maisons en bois figurent dans la liste des baraques plus ou moins exposées à l’incendie. Ce sont les charbonniers et les marchands de bois qui les utilisent en majorité, mais par mesure de sécurité, ils évitent d’y allumer des réchauds, encore moins des feux de bois pour éviter le pire.

« Je ne m’inquiète guère puisque j’ai déjà pris les précautions qui s’imposent. J’habite non loin d’ici donc je suis de temps en temps tout ce qui pourrait se passer dans ce lieu de travail. D’autant plus qu’il y a toujours des gens qui passent la nuit presque en permanence dans cette maison en bois », signale Emile Rasolomifidy, charbonnier à Anatihazo-Isotry.

Et de poursuivre qu’il fait ce petit commerce depuis deux ans dans le même lieu. Toutefois, un éventuel déménagement n’est pas à écarter dans les prochains mois.

« Logiquement, l’occupation d’une maison en bois n’est pas appelé à durer très longtemps. Voilà pourquoi, on s’efforce de faire des épargnes dans le but d’en construire en dur. Et ce, dans un objectif bien compris d’éviter les accidents toujours imprévisibles et de préserver ainsi notre sécurité », a-t-il encore ajouté.

  • Entre Ar 30.000 et Ar 40.000 de recettes par jour

Ce petit métier nourrit son homme malgré sa précarité. Ce n’est pas notre interlocuteur qui dira le contraire. Il a avoué sincèrement que ses recettes journalières oscillent en général entre Ar 30.000 et Ar 40.000. Il réussit à écouler au minimum 3 sacs de charbon par jour malgré la présence d’un autre charbonnier juste à 5 m de son lieu de travail.

« Et si par hasard, ce dernier ferme sa baraque, les recettes augmentent automatiquement puisque les gens viennent ici s’approvisionner », a-t-il laissé entendre, avant de jouer la transparence en ces termes : « j’ai déjà des pieds d’eucalyptus à Anjeva-Manjakandriana pour m’approvisionner en permanence car j’ai déjà prévu des employés pour s’occuper sur place de la
« carbonisation » des matières premières. Ce procédé me procure davantage de bénéfices pour la simple raison que le prix de revient diminue au fur et à mesure qu’on s’occupe directement, sans aucun intermédiaire, de la préparation du charbon ».

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