Quatre jours pour réfléchir, se partager des nouvelles et pour parler des affaires nationales.
Le conseil permanent des évêques catholiques tient à partir d’aujourd’hui à Antanimena sa réunion ordinaire du mois de février. Tous les évêques sont attendus à ce rendez-vous bi-annuel. Dont l’archevêque de Fianarantsoa Fulgence Rabemahafaly (président de la conférence épiscopale de Madagascar) et l’archévêque d’Antananarivo, Mgr Odon Marie Arsène Razanakolona (secrétaire général de la Cem). Plusieurs sujets seront au centre des débats dont ceux relatifs à la vie des églises et aux affaires nationales. En janvier, Mgr Odon Razanakoloa a déjà annoncé que les affaires nationales seront à l’ordre du jour des prélats. Ceci fait suite à la suspension de l’émission « Karajia » de la radio Don Bosco. Il a aussi annoncé qu’à l’issue du conseil, les évêques feront une déclaration solennelle sur la vie nationale.
« Casus belli »
En tout cas, le ton est déjà donné par la commission épiscopale Justice et Paix. En janvier, elle a fait état de trois « casus belli » entre l’Ecar et le pouvoir. Premièrement, elle a réclamé ni plus ni moins le report des élections régionales. Ce scrutin piétine en effet la fête des Rameaux, célébrée ce jour- là par tous les chrétiens du monde et non seulement les catholiques. Justice et Paix a aussi remis sur la table la suspension de l’émission « Karajia » de RDB. Enfin, elle a pointé du doigt la dégradation du pouvoir d’achat de la majorité de la population à cause d’une politique économique hasardeuse. jusqu’à présent, le pouvoir s’est muré dans le silence en guise de main tendue.