L’offre aurifère n’arrive plus à satisfaire la demande. Après la ruée des preneurs sur les annonces alléchantes qui paraissent dans les journaux en disant : « mividy volamena, tsara vidy, tsara lanja, soloina ny crédit-nao », les voilà qui se postent dans les coins de rue, en l’occurrence à la Place de la Libération, pour faire des bouches à oreilles. Ils interceptent les passants pour leur demander s’ils auraient de l’or à vendre. Cette méthode déjà familière est devenue monnaie courante depuis maintenant deux ou trois mois. Les preneurs disposent de tout le matériel nécessaire pour peser et tester l’or qu’ils parviennent à rassembler. Ils affirment que « c’est par ce système qu’ils peuvent en collecter plus, vue que la concurrence est devenue très sérieuse dans les journaux depuis le foisonnement de nouveaux acquéreurs. » Par ailleurs, ils ajoutent que ce n’est pas tout le monde qui achète et lit le journal si bien que descendre dans les rues est beaucoup plus efficace.
Exportation
Les acheteurs payent au comptant et en intégralité. De surcroît, ils ne posent aucune question sur l’origine. Nul n’est besoin de présenter une pièce d’identité. Actuellement, l’or de 18carats est pris à Ar 30 000/g. Néanmoins, le coût varie suivant la qualité et la quantité. Le tarif est beaucoup plus intéressant lorsque la quantité marchandée est plus grande. Des informations recueillies sur place laissent savoir que ces acquéreurs sont encore des revendeurs. Ils ravitailleraient des grands manitous étrangers moyennant au passage une commission d’Ar 5000/g. En outre, ces patrons s’adonneraient à l’exportation, c’est pourquoi ils payent en or !
