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Divers

Détournement au sein de la COFARMA

Les accusés libérés

vendredi 8 août 2008 |  1112 visites  | Franck Raj

L’audience d’hier n’était qu’un mauvais moment à passer pour les 4 personnes supposées être les auteurs du détournement de cartons de médicaments dont la valeur est estimée précisément à 52 millions fmg, chez COFARMA. En fin de compte, trois d’entre-elles, dont le directeur marketing, le secrétaire ainsi que le magasinier de cette entreprise pharmaceutique ont été élargis. De même, le gardien (de parking), également soupçonné a été relâché au bénéfice du doute. A souligner que le détournement était censé se passer en avril 2004. Or, la disparition des lots n’a été découverte qu’en juillet.

Bouc-émissaires de la mafia ?

Dès la prise de parole du procureur, la question était de savoir si le vol des 12 cartons avait vraiment eu lieu et s’il a été réellement perpétré par ces suspects. Car, il faut savoir que ces lots de médicament disparus du magasin de la COFARMA ont été commercialisés plus tard, soit à Ambolokandrina, soit à Fort-Carnot (Sud-Est de Madagascar). Pour le procureur, il existe deux raisons majeures qui font planer le doute quant à la participation directe des personnes convoquées à la barre dans ce détournement. D’abord, la procuration s’est interrogée sur les motifs de la suspension de l’enquête en cours à la brigade spéciale, puis le déferrement subit de l’affaire (au tribunal). Ensuite, il a expliqué que si combine il y a, ces agents soupçonnés n’auraient pas dû faire une déclaration sur le vol de ces lots de médicament à leur supérieur. Et surtout que le chef-magasinier n’a jamais été inquiété, idem pour les vigiles, tous d’ailleurs absents à l’audience. L’intervention de la défense du directeur marketing a voulu confirmer qu’il n’y a que des suspicions. Toujours aux yeux de la première, il devrait y avoir encore beaucoup d’autres individus à auditionner dans cette affaire, d’autant plus que la COFARMA, le principal plaignant ne dispose même pas de preuves tangibles pour mieux confondre les 4 suspects. Mieux, elle est allée jusqu’à avancer que tous ces lots de médicaments prétendument détournés auraient été simplement utilisés à des fins caritatives. Enfin, la défense n’a pas hésité à insister sur l’existence d’un réseau apparenté à la mafia, expliquant ainsi la diffusion des médicaments dans toute la nation, particulièrement à Ambolonkandrina ou à Fort-Carnot. Conclusion : tous les suspects n’ont probablement servi que de bouc émissaire dans une affaire s’élevant à des milliards.

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