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Sport

Le sport malgache comateux !

vendredi 4 juillet 2008 | Rata

Le bilan de santé du sport malgache est sans équivoque, il est à l’agonie. À preuve, pour les prochains Jeux Olympiques, trois athlètes seulement ont obtenu leur qualification sur terrain, les autres représentants de Madagascar n’y seront que grâce aux fameuses « Wild Card ». C’est bien beau de jaser sur les mauvaises performances des footballeurs malgaches, mais ce nombre insignifiant d’athlètes malgaches à Pékin témoigne à juste titre dans quelle situation se trouve actuellement le sport malagasy.

Manie du changement

A Athènes, 8 sportifs de la Grande île avaient acquis leur qualification sur piste ou sur ring contre 11, quatre ans plus tôt à Sydney et 5 aux J.O. d’Atlanta. Pour une population estimée à 18 millions d’âmes, de surcroît à majorité jeune, cet effritement des qualifiés au fil des éditions prouve l’absence d’une quelconque politique du sport à Madagascar. La manie incompréhensible du haut pouvoir de l’Etat à changer systématiquement, une fois par an, le ministre des sports, ne favorise en aucun cas le développement du sport. Une habitude qui a pris forme dès la 2e République alors qu’à la précédente, pendant 12 ans, les ministres qui s’étaient succédé à la tête du département se comptent sur les doigts d’une main. De cette continuité de l’Etat et sa participation active, il n’est pas étonnant ainsi que les athlètes de l’époque s’illustraient sur la scène internationale à l’instar de la sélection féminine de basket-ball, championne d’Afrique, et du sprinter Jean Louis Ravelomanantsoa, finaliste olympique.

Secteur privé
incontournable

Des années plus tard, le désengagement des sociétés d’Etat dans le domaine sportif suite à la privatisation n’a fait qu’empirer encore plus la situation. Les nouveaux acquéreurs de ces sociétés ne se sont pas emballés pour se mêler à une aventure sans lendemain et à laquelle aucune contrepartie ne leur est offerte. La revitalisation du sport malgache doit passer pourtant par le secteur privé dans la mesure où avec ses innombrables priorités : santé, sécurité, éducation..., l’Etat lui seul ne peut pas tout assumer. A ce dernier de trouver ainsi la bonne formule afin d’inciter les privés à s’impliquer davantage au développement du sport civil et scolaire. L’ancienne ministre des sports, Lina Randriamifidimanana, et tout récemment le Coji 2007 ont tour à tour projeté d’offrir des avantages fiscaux aux sponsors, mais la pilule a été jugée amère par leurs dirigeants politiques respectifs. Au lendemain de sa nomination, Jean Louis Robinson, l’actuel Ministre des sports, dévoile un programme ambitieux à l’instar de ses prédécesseurs. Un projet qui risque pourtant d’être voué à l’échec sans la contribution du secteur privé devenu par les temps qui courent un partenaire incontournable. C’est le prix à payer pour que le sport retrouve sa vitalité d’antan.

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