Les riverains du quartier d’Ampatsakàna se plaignent de deux choses : le retour massif des sans-abri sur les lieux et le chaos entraîné par la présence des taxi-be suburbains. Concernant les premiers, les habitants du quartier s’étonnent de leur retour sur le même point d’où on les avait délogés il y a deux ou trois mois. On en dénombre pas moins de 10 familles. Une jeune mère de famille raconte alors que ces 4’mis véhiculent la plus grande saleté qui règne dans le quartier. De plus, ils enlaidissent le paysage avec leur sachet sale sous lequel ils s’abritent. A noter toutefois que c’est la Commune Urbaine d’Antananarivo qui s’est chargé de leur déplacement hors des périmètres d’Ampatsakàna. Mais l’absence de contrôle émanant des autorités de la capitale a joué en faveur des sans-abri qui ont décidé de se réinstaller dans le coin.
Transférer le terminus
Mais les habitants du quartier ont également des griefs contre l’inertie du fokontany. Résultat, les premiers souffrent du chaos total résultant de l’activité des transporteurs des lignes suburbaines desservant les banlieues sud de la capitale. « Il faut qu’on transfère ce terminus vers un autre point. Tôt le matin, les bruits de moteur de tous ces taxi-be ainsi que les exclamations des « mpanera » dérangent la tranquillité des habitants de notre quartier », assure un père de famille. La balle est donc dans le camp du fokontany d’Ampatsakàna pour régler ces épineux problèmes de son quartier. Le bien-être des riverains est en jeu.
