Adieu veau, vâche, cochon, couvée ! La société pour laquelle des entreprises de la capitale procèdent à des opérations de recrutement massif de main d’œuvre n’existe pas. C’est le résultat des investigations conduites par l’ambassade malgache à Washington.
Suite aux initiatives du ministère malgache des Affaires étrangères et celui du Travail, l’ambassade malgache aux Etats-Unis s’est informée auprès des autorités des îles Bahamas. En réponse, ces dernières ont signifié qu’aucune société ne répond au nom de « West Palm Garnment » dans l’Etat Commonwealth des Bahamas. En clair, ladite société n’est pas enregistrée officiellement dans cet état qui indique qu’« une note verbale correspondante sera envoyée prochainement au gouvernement malgache pour le confirmer ».On taira pour l’instant les déceptions et les revendications qui découlent de cette « bombe » venue des Bahamas. On insistera davantage sur la signification d’un tel empressement de nos jeunes à émigrer. A-t-on une idée de cette détermination de ces jeunes à vouloir s’expatrier et s’accrocher à ce mirage ? Pour nombre d’observateurs, les gouvernants ont échoué dans leur promotion de création de travail et donc de richesses dans le pays. Après les zones franches qui ont fermé, ce sont les travailleurs qui décident de quitter le pays. Non pas clandestinement comme les Africains de l’Ouest mais au vu et au su de tous. Et beaucoup de ménages sont prêts à faire publiquement des sacrifices, voire des « sacrilèges » pour fuir la misère.
Bref, c’est l’expression d’une certaine lassitude, d’un désespoir et d’un manque de confiance en ce qui s’entreprend dans le pays.
