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Culturel

Donia XVI à Nosy-be

Le public de moins en moins intéressé ?

mardi 2 juin 2009 | Daddy R.
Melky a l’obligation de bien gérer sa carrière.

L’affluence de moins en moins nombreuse des spectateurs durant les trois soirées du Donia à Nosy-Be reflète-t-elle l’appauvrissement croissant de la population en raison de la crise économique ou est-ce la traduction d’un désintérêt et d’une lassitude de la population à l’égard du festival Donia ?

En effet, durant les trois premières soirées de cette 16è édition, le stade d’Ambodivoanio n’a pas enregistré l’affluence qui devrait s’accroître d’année en année, vu la particularité de chaque édition de Donia. Les idées divergent quant aux résultats de cette décentralisation du festival. L’heure n’est certes point au bilan mais l’on constate quand même la diminution du nombre de spectateurs venus au stade et l’on ne peut pas se priver des commentaires. Serait-ce l’effet négatif de cette grande initiative voulant donner une autre ouverture au festival de Nosy-be ?

Un problème de programmation

Par ailleurs, la programmation de cette année a eu également une facette contradictoire, surtout en ce qui concerne le planning des artistes malgaches. Comme lors de la première soirée, où Tsiliva et Lianah à la même affiche n’ont pu rassembler les spectateurs escomptés. La deuxième soirée ayant mis sur scène Ambondrona avec Mika et Davis n’a pu remplir que le quart du stade. Samedi 30 mai dans la soirée, Melky, la cadette des artistes participants à cette édition, a fait de son mieux et a ébloui le stade. Elle fut la révélation de cette 16è édition, selon notre estimation. Mais Il a fallu que Wawa, l’autre enfant terrible de Nosy-be, entre en scène pour que le stade se remplisse et se chauffe complètement, et ce fut l’apothéose.

Comme on aime bien utiliser l’expression, « le meilleur reste toujours à venir », on espère que la dernière soirée de dimanche 31 mai, mettant en vedette Tovo j’hay et Fandrama, sauverait la face de cette 16è édition.

Un plateau de découvertes

De l’autre côté, on constate que le festival Donia reste un plateau de découverte et de promotion de la musique du monde, et de celle de l’océan indien en particulier. A l’image d’Eliasse des Comores, tout comme Rity Baco de Mayottes, ou encore Tirat et Rouge Reggae de La Réunion. Des groupes qui ont leur place dans le monde de la « world music » mais qui ont accepté de participer au Donia. Sans parler de la prestation remarquable du groupe Parata et Beto Kalulu, bien tout au long de la caravane musicale ainsi qu’au stade d’Ambodivoanio samedi soir. A noter que cette formation a pu regrouper Parany Ramaromisa, Yves, ainsi que Silo, trois musiciens malgaches venant de différents horizons, rejoints par trois autres brésiliens qui ont apporté un autre genre musical à cette 16è édition.

Quoi qu’il en soit, après 16 ans d’existence et en dépit de vents et marées, le Donia doit garder cette image d’un festival tournant de l’océan indien. Le festival ne doit pas perdre son âme car les artistes et tous les acteurs passent, mais l’histoire reste. On souhaite tout le meilleur que le pire pour les éditions restantes !

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