Après le niveau du primaire, le ministère de l’Education nationale (MEN) s’attèle actuellement à mettre place une réforme au niveau de l’enseignement secondaire, la Formation professionnelle et Technique, et l’enseignement supérieur. Le secrétaire général du MEN, Indrianjafy a parlé déjà des changements qui pourraient y avoir lieu. Interview.
• Madagascar Tribune : La réforme ne s’arrêtera pas au niveau primaire. Elle touchera aussi l’enseignement post-fondamental ou l’enseignement secondaire. Concrètement, qu’est ce qui va changer ?
Indrianjafy : La principalement réforme sera au niveau du programme. L’actuel programme date d’il y a des dizaines d’années. Il est dépassé . Il y aura également des formations pour les enseignants qui travailleront dans l’enseignement post-fondamental. Il s’agira d’une formation de recyclage. Le recrutement des nouveaux enseignants figurera également dans le programme de réforme. Le cycle secondaire en manque beaucoup.
• Quel sera l’aspect de ce nouveau programme d’enseignement ?
Vous devancez la question. Ce programme qui sera mis en place sera un programme qui répondra à l’actuel contexte socio-économique. L’objectif que nous nous fixons est clair. Les élèves, après avoir achevé leurs études secondaires ou universitaires, n’auront plus de difficultés pour trouver des emplois. C’est l’adéquation formation/emploi. En d’autres termes, réajuster le système éducatif et de l’adapter aux besoins réels du marché de travail.
• Avez-vous un exemple concret à donner ?
Les filières ou les matières à mettre en place doivent considérer les réalités locales. La Sava est une région touristique et productrice de vanille. Il faut orienter les filières dans ce secteur. A Toamasina également, il y a de grandes entreprises comme Sherritt International. Faute de main d’œuvre locale, elle est obligée de recruter ailleurs. C’est déplorable. Nous ne nous y sommes pas préparés. Auparavant, quand on parle de la Formation technique et professionnelle, on pense tout de suite aux filières mécanique auto, bois. Désormais, ce ne sera plus le cas. Il faut identifier les besoins locaux et mettre les filières qui correspondent.
Propos recueillis par Herimanda R.
