Le Président du Groupe de la Banque mondiale, Robert B. Zoellick, entamera la semaine prochaine une tournée dans trois pays africains pour encourager les investisseurs et les bailleurs de fonds à aider le continent le plus pauvre du monde à affronter la crise économique mondiale. Durant sa visite en République démocratique du Congo (9-11 août), au Rwanda (11-12 août) et en Ouganda (12-13 août), M. Zoellick pourra observer de près certains dégâts causés par la crise financière dans ces trois pays de la région des Grands Lacs d’Afrique.
Avant d’effectuer ce voyage, le Président de la Banque mondiale a encouragé les investisseurs à tirer parti des possibilités d’investissement que l’Afrique continue d’offrir en dépit de la crise. Sur le continent, des opportunités existent dans des pays relativement stables, tels que l’Ouganda, mais aussi dans des pays englués dans des conflits ou qui en émergent, tels que la RDC, ou dans des pays qui ont connu un génocide, comme le Rwanda.
« Il serait possible de réaliser des progrès particulièrement importants dans la lutte contre la pauvreté en Afrique si les investisseurs et les bailleurs de fonds accroissaient leur soutien à l’agriculture, aidant ainsi l’Afrique à assurer sa sécurité alimentaire tout en améliorant les revenus des populations rurales et en facilitant la commercialisation, la conservation et la transformation agricole après récolte », a déclaré M. Zoellick. Le Président de la Banque mondiale a ajouté que les financements les plus urgents devraient contribuer à accroître la part de l’Afrique dans le échanges commerciaux mondiaux et intra-africains, à promouvoir l’intégration régionale, à contenir les conflits armés et à créer des infrastructures essentielles dans l’énergie, les transports et l’irrigation pour promouvoir l’industrialisation et l’activité manufacturière sur le continent.
La tournée africaine du Président de la Banque mondiale précédera de quelques semaines le sommet du G-20 qui se tiendra à Pittsburgh en septembre. Le soutien du Groupe de la Banque mondiale à l’Afrique passe principalement par l’Association internationale de développement (IDA) et la Société financière internationale (IFC). L’IDA accorde des dons et des prêts à faibles taux d’intérêt aux 79 pays les plus pauvres du monde, dont la moitié se trouve en Afrique. Durant l’année écoulée, l’IDA a engagé davantage de ressources que prévu afin d’aider les pays africains à faire face aux conséquences négatives de la crise mondiale. L’IFC fournit des investissements et des services de conseil visant à renforcer le secteur privé dans les pays en développement. Les engagements de l’IFC en Afrique sont passés de 445 millions de dollars durant l’exercice 05 à 1,82 milliard de dollars durant l’exercice 09.
Vos commentaires
Pour une aide efficace et non une sempiternelle assistance de gestion de la pauvreté structurelle, maigre contrepartie de la part de la dite « Communauté Internationale » pour tout ce qu’elle retire comme bénéfice pour les pays riches dans des contrats qualifiables de pillage des matières premières, il faudrait que ces contrats soient reconsidérés de façon plus juste et accompagnés d’obligations de mise en valeur des zones concédées, et d’association de la population consultée au prélalable.
Il y en a assez de la grande braderie des richesses nationales au profit des pays déjà gavés et riches de tout ce qui a été volé au Sud pendant des siècles.Cela continue dans l’impunité la plus totale, de la même façon qu’au temps des colonies d’administration directe. Désormais on place à la tête de ces pays « intéressants » des hommes de paille comme Ravalomanana l’était. (Sinon comment expliquer le soutien qu’il a obtenu, de la part de la SADC surtout ?)
Il faudrait aussi que les gouvernants des pays appauvris cessent d’être achetés par les multinationales et résistent aux pressions énormes de l’ONU, UA, Europe, Comesa, Sadc, Banque Mondiale, FMI, OIF et tous les organismes chapeautés par les Ultra-libéraux, etc ...
Que cessent les braderies des terres cultivables à prix dérisoire dans tous les pays d’Afrique ou d’Amérique du Sud pour les inonder d’OGM ou de plantes à essence « bio », que cesse le pillage de l’Uranium, de l’Ilménite, du Pétrole, et de tous les minerais.
Après çà on pourra commencer à parler d’AIDE, de partage, de solidarité. Pour l’instant, vu l’état de l’économie ultra-libérale qui domine TOUT, l’intérêt général des Peuples est le dernier souci du FMI et de la Banque Mondiale.
Il faut informer objectivement le public sur toutes les connections mafieuses entre les gouvernants de ces pays non pas « pauvres » mais appauvris et les transnationales.
Qu’on puisse enfin arrêter de prendre les Peuples pauvres pour des débiles mentaux ou des ignorants.
Le but ultime de cette désinformation permanente sur la véritable nature des organismes internationaux de gestion de la pauvreté, étant que surtout JAMAIS ces pays ne se dotent de gouvernants qui aillent à l’encontre des intérêts économiques des pays riches.
Que JAMAIS ces Peuples puissent se développer suffisamment pour pouvoir exploiter eux-mêmes leurs richesses nationales. Que JAMAIS ils ne soient en position de fixer les prix eux-mêmes.
Le néo-colonialisme n’est pas une vue de l’esprit. C’est un ensemble cohérent de systèmes politico-économiques bien rôdés de type mafieux plus ou moins occultes.
Il suffit de voir tous les textes diffusés par le FMI pour comprendre que l’ultra-libéralisme le plus sauvage est la seule règle économique qui fonde leur action.
L’idéologie de la PRIVATISATION de tous les services et surtout de la LIBRE CONCURRENCE, n’est en fait que l’affirmation du principe fondateur du libéralisme économique : la liberté des riches d’écraser les pauvres et pour les grandes société de mettre la main sur les Etats.
On comprend pourquoi Ravalomanana est soutenu autant par Neils Marquardt.
On parie que si Rajoelina ou le futur gouvernenment Malgache assurent au FMI, BM et tous les autres de la continuation de la même politique sur les minerais, les braderies de terres et la gestion de la pauvreté structurelle, ils seront aussi soutenus que Ravalomanana ?
L’important pour ces organismes n’étant pas le "respect de la constitution, la démocratie et tout le cinéma médiatique, mais exclusivement le type de gouvennance au niveau ECONOMIQUE. Tout le reste est du cinéma pour amuser le bon Peuple.
Il faudra malheureusement encore un siècle avant que le bon Peuple cesse de croire les balivernes qui les maintient dans la minorité et l’ignorance pour le plus grand profit des grosses sociétés qui se partagent l’économie mondiale.
Il n’y pas d’autre vérité hors l’économie libérale. Ceux qui s’opposent sont tués par des mercenaires. les exemples sont légion.
Il n’y a malheureusement pas d’autre vérité. Je mourrai bientôt et le monde sera toujours aussi moche et violent, car l’ignorance voulue et planifiée par les riches nourrit la pauvreté et la pauvreté nourrit l’ignorance. L’une et l’autre entrainent la violence. On est très loin d’une paix juste et du riz pour tous tant que le FMI, la Banque Mondiale, l’ONU et tout le cinéma projetteront sur nos murs de terre blanchis de chaux leurs mauvais films menteurs pour nous endormir.
Désolé d’être aussi pessimiste !