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Culturel

Interview de Onja

Le premier album se profile à l’horizon !

mercredi 18 mars 2009

La ravissante Onja a fini l’enregistrement de son premier album. Le nouveau disque ne tardera plus à être dans les bacs des nouveautés. L’artiste nous dévoile son contenu. Elle nous livre également ses premières impressions sur son aventure dans le septième art et pourquoi pas la politique… Entretien.

La sortie de votre premier album a été prévue pour ce mois de mars. Est-ce que ce projet tient encore ?

- Onja Tinondia : Vous avez raison. Le disque devait sortir vers la fin de ce mois. Mais les choses ne se déroulent pas souvent comme on le souhaite. Ainsi, sa présentation officielle sera reportée en avril, à cause surtout de la crise sociopolitique qui prévaut dans la capitale actuellement. Puisqu’il n’y a pas beaucoup d’événements en ce moment, je n’ai pas à me précipiter. Quoi qu’il en soit, je peux vous assurer que l’album est déjà fin prêt.

Pouvez-vous nous en parler un peu ?

- C’est un disque audio, produit par Onja Production. En somme, une autoproduction. Il s’intitule « Tambitamby », et est composé de onze 11 titres. « Tambitamby » (signifie littéralement choyer), évoque surtout la tendresse, le respect et l’amour dans la vie des amoureux, de la famille et de nous tous. En somme, c’est un message adressé à tous les hommes, à tous les êtres humains, qui ont besoin d’amour et de tendresse.

Quels sont les genres de musiques que contient cet album ?

- On pourra bien y entendre du slow, du tsapiky, du sud-Af et surtout les styles de musique traditionnelle du Sud, le rodoringa et banaiky. Le texte parle un peu de tout. La vie de couple, l’amitié et la solidarité entre les êtres humains, l’éducation des jeunes et des enfants, les scènes de la vie quotidienne, plus particulièrement la pauvreté. J’ai fait en sorte de ne plus parler de famine et de la sécheresse qui sévissent dans le Sud de Madagascar, parce que beaucoup d’artistes en parlent déjà.

Qu’est ce qui différencie le groupe Onja par rapport à celui de vos frères, le groupe Tinondia ou Vilon’Androy ?

- Il n’y a pas beaucoup de différences au niveau du style. J’ai tout simplement ajouté un peu de modernité, d’instruments modernes si vous voulez, pour se mettre au goût du jour. Sinon, la musique traditionnelle antandroy occupe une place prépondérante dans mon répertoire, parce que c’est la musique dont je maîtrise bien la chorégraphie. (Rire).

Qu’est-ce que c’est que le « rodoringa » ?

- En fait, c’est une danse traditionnelle pratiquée par les femmes dans les cérémonies importantes ou « fisaha », notamment, lors du dorenga ou moraingy, un style de sport de combat traditionnel à main nu. Elles le font pour encourager les hommes qui participent à la compétition. Cette danse consiste à battre la terre avec les pieds en mouvement saccadé.

Ce nouvel album sera-t-il le début de votre carrière musicale professionnelle en solo ?

- En effet. Je ne vis que pour et par la musique. Il est vrai que j’ai déjà fait mon premier pas dans le cinéma, il n’y a pas très longtemps. Mais on ne sait pas encore si le film va réussir ou non. Si ce sera une réussite, j’envisage de mener une carrière parallèle entre cinéma et musique. Après tout, le cinéma c’est une autre expérience dans la carrière artistique.

Est-ce que vous voulez bien nous partager vos expériences dans le cinéma, notamment à travers « jaloko » ?

- C’était la galère, notamment durant les séances de tournage. Sincèrement, je n’avais aucune notion sur la production cinématographique. Je croyais qu’avec mes expériences sur scène, cela pourrait bien se dérouler facilement. Mais j’ai eu tort. Nous étions obligés de tout apprendre depuis la base du cinéma jusqu’aux rôles des acteurs. Et si je n’étais pas forte et bien entraînée, je n’aurai pas pu finir ce film. J’étais même blessée plusieurs fois lors des séances de tournage.

Comment vous êtes arrivée dans le septième ?

- En fait, Mamitiana Razafimandimby, le producteur nous a contactés. Selon ses explications nous étions nombreux et nous sommes de bons artistes. Nous avons passé un casting. Il nous a expliqué brièvement le scénario. Quelques semaines plus tard, le producteur m’a contacté pour annoncer que j’étais parmi les acteurs qui ont convaincu l’équipe du casting. J’ai hésité parce que je ne me sentais pas du tout à la mesure de leur demande, mais finalement, il m’a persuadé. J’avoue également que j’aime beaucoup le cinéma depuis mon enfance.

Comment avez-vous trouvé le produit ?

- J’admire beaucoup le savoir-faire de Scoop Digital. J’ai personnellement constaté que l’équipe de Mamitiana Razafimandimby a beaucoup d’expérience en la matière. Je les ai même sollicités pour réaliser mes clips, parce que je suis complètement convaincu de leur talent, mais ils ont hésité. Il suffit que le public découvre le film. C’est à ce dernier de juger la qualité de la maison de production et notre aventure.

« Jaloko » n’est pas encore sorti…

- Il aurait pu être diffusé en public en février, lors de la fête des amoureux, mais à cause de la crise sociopolitique toujours, la projection a été reportée. Jusqu’à nos jours, nous attendons encore les premières projections.

Onja et la politique…

- (Rire). Nous ne faisons pas une. En fait, j’aimerai rester dans mon statut d’artiste. Je n’entre pas dans la politique.

Et si vous devez lancer un message aux politiciens, à tous les malgaches et à vos fans. Ce sera…

- L’amitié, le respect et la solidarité. Pour les politiciens en particulier, je souhaite vivement que vous trouvez une solution à la crise qui prévaut dans le pays actuellement. Pour les fans, l’album ne tardera plus à être dans les bacs de nouveautés. Ayez un peu de patience.

Propos recueillis par Arena R.

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