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Editorial

Le port et ses ressources

mercredi 13 août 2008 |  1253 visites  | RAW

Le nouveau ministre des Transports est peut-être compétent mais quid de quelqu’un qui est à la fois ministre des Transports, administrateur de l’Agence portuaire maritime et fluviale (APMF), directeur général du Port de Toamasina, Député de Toamasina, .... C’est pour défendre quels intérêts au port de Toamasina ? et dans les autres ports ? Ou bien lui confie-t-on des fonctions surhumaines pour laisser faire et laisser p… ?

À beaucoup d’égards, de nombreuses interrogations et suspicions demeurent sans éclaircissements à propos, autant du Port de Toamasina et ce qui s’y passe, et sur les réelles autorités de l’APMF, sans parler des compétences du DG du Port par rapport à certains ministères et institutions de la République. Il ressort en effet de ces interrogations que l’Etat manque de constance dans sa politique de transparence économique et financière. De gros sous y
circulent sous de fausses déclarations par rapport aux réelles importations. Ainsi par exemple, des confidences nous font comprendre que plus d’une dizaine de conteneurs d’éthanol pour la fabrication de boissons alcooliques entreraient ou sont déjà entrés sous des appellations différentes, notamment sous la rubrique de produits chimiques ou de soude caustique, contre des pots de vin par-ci par-là.

Quand on sait l’importance des taxes à l’importation que génère l’éthanol et quand on sait également les prélèvements sur les boissons alcoolisées dans les débits et autres commerces de ces produits alcooliques, on ne peut pas être surpris par les sommes qui seraient distribuées ici et là par les commanditaires de ces manœuvres malveillantes sinon criminelles pour la Nation.

Quoi qu’il en soit, l’on ne peut qu’être désagréablement surpris, si cela s’avère, que l’Etat prône la transparence et en même temps, laisse passer de tel acte. Que l’Etat ratisse et racle partout où il y aurait de l’argent à collecter et ferme les yeux sur ce genre d’« affaire ». Car il paraît que cela ne date pas d’aujourd’hui.

Par ailleurs, si.l’on en croit à cet Etat qui veut ou semble promouvoir le partenariat public privé ou le fameux PPP, on ne peut qu’être intrigué quand dans un quotidien de la capitale, on lise un appel à souscription pour la participation au capital des ports à gestion autonomes (PGA) d’Antsiranana/Nosy Be, Mahajanga et Toliary que 80% du capital sont réservés à l’Etat et à la Région, et seulement 20% aux privés.
Conformément à la Loi sur les ports en 2003 et au décret de création de l’APMF, cette annonce aurait dû être faite par l’APMF. Pourtant l’annonce a été publiée par le ministère du Budget et celui du ministère des Transports. Or, il faut reconnaître que depuis 2006, l’APMF a déjà diffusé des appels à souscriptions avec 51% à l’Etat et 49% aux privés. Beaucoup de privés y ont souscrit et l’argent est depuis bloqué quelque part, on ne sait où. Aujourd’hui, on se demande quel particulier et quel privé vont y souscrire ? Et où l’Etat va-t-il trouver les 80% ?

C’est à croire que l’on crée un établissement public d’intérêt commercial (EPIC) pour la forme et pour satisfaire les bailleurs de fonds à propos du soit-disant PPP, mais c’est finalement et toujours l’Etat qui gère « directement » les ports. L’APMF n’est apparemment qu’une coquille vide.

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