Le métier de journaliste est, depuis le dernier semestre de l’année dernière, menacé de toutes parts. C’est un métier à risques et un confrère est tombé sous les balles, sur le terrain, dans l’exercice de ses nobles et modestes fonctions, samedi 7 février 2009 à Antaninarenina. Auparavant, les locaux de la radio et de la télé nationales ont subi le même sort. Tout un patrimoine a encore été réduit en cendre par des ennemis du journalisme.
Ce soir vers 20h, la radio Don Bosco consacre son émission « Tombana » au métier de journaliste. Ce journaliste insulté de partout exerce en fait un sacerdoce. Il a le devoir d’informer et de satisfaire le droit du citoyen, et de toutes les composantes de la société à l’information. Il n’est pas un simple communicateur, il est un journaliste. Il part à la recherche de l’information, la décortique, le vérifie et donne d’autres versions. En d’autres termes, il impose son esprit critique sur l’information.
Le devoir de satisfaire le droit à l’information est supérieur à n’importe quel autre devoir ; que cela soit le devoir envers son patron, son employeur ou à l’égard de l’Etat ou du pouvoir public, ou d’un programme étatique.
Autrement dit, le métier est difficile et délicat. Les fréquentations du journaliste l’exposent à toutes les appréciations, du blâme à l’insulte mais aussi à l’estime. Ce métier l’expose aussi à plusieurs tentations ou dérives tel le militantisme exacerbé ou la servilité à une personne ou à une cause.
A propos de ce militantisme, le journaliste joue à l’équilibriste surtout dans les moments chauds tels que le pays traverse. Jouer le rôle de simple reporter est toujours difficile sinon insuffisant. Se retourner constamment vers les valeurs fondamentales qui font le métier est plus que nécessaire et indispensable pour demeurer dans son sacerdoce. Car la frontière qui délimite les dérives n’est pas figée mais elle est perceptible.
Le journaliste Andrianjato, ancien de la RNM, a sans doute son mot à dire, lui qui a franchi cette frontière en remarquant que depuis samedi 7 février 2009, il est un militant mais plus un simple journaliste. Car il faut reconnaître aussi que, souvent, on entend parler de « journaliste engagé » ou encore de journaliste « neutre ». A notre humble avis, il n’y a qu’un journaliste. C’est celui qui se soumet au devoir d’informer sous toutes les coutures, le lecteur et le public. Bref, un métier difficile à accomplir dans le pays où l’accès à l’information a été rendu difficile par le mutisme observé par nombre de sources d’information.
Vos commentaires
Je considère cet article très intéressant et juste au bon moment. J’aimerais transmettre aux journalistes du TVM, après tous ce que vous avez vecu, vos émissions restent les mêmes, pleines d’idées tendancieuses, vous êtez des ou quoi ?
Peut-être ils seraient de notre intérêt de les affecter à la présidence et de récruter des nouveaux journalistes avec des esprits d’analyse. Car si ça continue le rôle du journalisme n’a aucune raison d’être. Je me considère toujours comme non adepte de violence et surtout des déstructions de tous genres mais quand je vous vois à la télé(TVM)je pense que vous n’avez pas honte ni la moindre moralité par rapport à vos fonctions et vous méritez plus maintenant. Désolé mais la conscience professionnelle n’est pas un vain mot.
Merci encore
Le journalisme est un noble métier.Lorsqu’il est pratiqué avec honnêteté et impartialité:c’est un exercice intellectuel pas toujours aisé.
En effet,autant que possible le journaliste se doit de mettre de côté son propre jugement pour que l’information ne soit pas dénaturée et que le lecteur puisse se forger sa propre opinion.C’est ainsi que grâce à une information libre et transparente,
le citoyen participe librement à la vie de sa cité.