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Editorial

Le haut du pavé

jeudi 24 avril 2008 | R. C.

Les pavés de Tanà sont tellement « mauvais » qu’ils méritent que nous nous y arrêtons. D’abord, parlons de leur état. Le plus dangereux c’est-à-dire le plus mal fait reste et demeure le pavé d’Ampasamadinika en allant d’Antsahavola vers Isoraka, la rue Andrianary Ratianarivo . Déjà, elle se trouve sur une pente raide de près de 45°. Par le fait même, elle est contre-indiquée pour les petites puissances telles les Teuf Teuf et les Renault 4. Il ne se passe pas un jour sans qu’un de ces vieux tacots poussifs et brinquebalants ne trébuchent sur cette portion de rue, même en descendant dans la direction Isoraka vers Antsahavola. S’agissant du pavé lui-même ou de la chaussée revêtue de pavés, l’entreprise qui l’a posé, a réalisé là un travail bâclé. Le dénivellement entre deux morceaux de grès dépasse par endroit 5 (cinq) cm. Voire dix (10). Ce qui est fatal pour les voitures. C’est pourquoi, aucune ligne de taxibe ne passe par là. En effet, les pavés doivent être constitués normalement de grès ou de pierres dures. Et non de n’importe quelle pierre, genre « vato karangana » ou de moellon, comme c’est souvent le cas pour les pavés de Tanà.

Rail

L’autre rue de pavés à faire crever les roues n’est autre que la rue Rainandriamampandry. Elle relie Soarano à Ambohijatovo-Ambony en passant par Ambondrona et par Faravohitra. Les usagers de taxi collectif se plaignent du bruit que provoquent les pavés sur les voitures. En plus, l’état de ces dernières est déplorable : portières qui ne se ferment pas, sièges très étroits et qui bougent tout le temps, plafond très bas sans parler du volume des autoradios fixé indéfiniment au maximum autorisé… Ne parlons pas de la chaussée de pavés surtout du côté de Faravohitra où elle est en état de délabrement très avancé. Parlons néanmoins des stationnements tout le long de cette rue. En prenant la direction Soarano vers Faravohitra, la file de droite est en permanence encombrée de véhicules en stationnement perpétuel. Depuis des décennies, les rues en pavés ont été sevrées de réfection. Si ce n’est pas le cas comme pour la rue Andrianary Ratianarivo, les pavés chassent les pavés. La qualité en moins. Il est vrai que construire des routes en pavés peut coûter moins cher aux entreprises et aux collectivités. Mais à l’évidence, elles n’en maîtrisent plus ni l’art ni la technologie. Dès lors, si la réfection des chaussées en pavés de la capitale se trouve dans le programme de Andry Rajoelina, il sera inspiré de les remplacer par le rail.

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