Des milliers de jeunes travailleurs malgaches se sont empressés à émigrer vers les Bahamas après l’annonce de recrutement massif de la société « West Palm Garment ». Mais, après la publication des résultats des enquêtes menées par les autorités malgaches, ce rêve s’est transformé en cauchemar, car ladite société n’existe nulle part. Pire encore, les postulants ont déjà déboursé près de 100 000 Ar. à titre de garantie, selon les responsables de recrutement. Cette somme a été déjà versée dans un compte bancaire de la capitale dans l’espoir d’être parmi les premiers recrutés.
Cette affaire des « Bahamas » a suscité beaucoup de réactions et elle est devenue l’un des sujets de discussions dans des divers salons. Quoi qu’il en soit, cette ruée vers cet Etat de Commonwealth témoigne que le marché du travail est très restreint à Madagascar.
Autrement dit, bien que le taux de chômage reste du domaine du mystère chez nous, tout laisse à penser que beaucoup des jeunes malgaches sont actuellement au chômage faute de politique de création d’emplois. En général, ils sont des jeunes diplômés après avoir suivi des études dans les établissements secondaires voire universitaires. Ces jeunes ont choisi de
« s’aventurer » dans un pays presque inconnu dans le but de trouver un emploi au lieu de crever dans leur pays natal. Un véritable discrédit des dirigeants locaux qui n’arrivent pas à mettre en place une stratégie devant absorber le chômage. Faut-il signaler que les Malgaches envoyés au Liban avaient rencontré des problèmes sans précédent et bon nombre d’entre eux ont subi des mauvais traitements. D’autres sont « exportés » vers l’Ile Maurice mais leur situation n’est pas tellement enviable. A quand des actions concrètes en vue de résoudre ce problème récurrent aux jeunes diplomés pour éviter l’exode ?
