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Editorial

Le foot d’ici et d’ailleurs

mardi 17 juin 2008 | R. C.

Le froid et le foot font la Une du moment qu’il est devenu impossible de s’en passer. Si le premier vous saisit dans tout votre corps, de nuit comme de jour, rendant ainsi difficile le réveil et le coucher, le second peut se passer de commentaires. Mais le sort de l’équipe de France et de l’équipe nationale de Madagascar de foot, respectivement à l’Euro 2008 et aux éliminatoires de la Can/Coupe du Monde 2010, appelle quelques réflexions. S’agissant de Thierry Henry et consorts, rien à dire de particulier sauf qu’ils ont créé eux-mêmes la situation dans laquelle ils se trouvent aujourd’hui. Après un nul, au sens large et figuré du terme, concédé face à la Roumanie et une cuisante et humiliante défaite face aux protégés de Van Basten, les Bleus de Domenech se sont pris le pied dans la figure. Ils sont obligés, et le mot est faible, de vaincre ce soir l’Italie de Bouffon s’ils comptent accéder aux huitièmes de finale de la compétition. Dotée de joueurs talentueux, la France peut relever le défi. On peut dire autant de la Squadra Azura qui se trouve dans la même gadoue que les Français depuis le début de la compétition. Voilà en tout cas deux formations réduites à une équation à deux inconnues : vaincre ou mourir.

Désert absolu

Concernant l’équipe nationale malgache, fort curieusement, elle enfile depuis trois rencontres les matches nuls. Son bilan (un but encaissé en trois matches) laisse penser qu’elle dispose d’une ligne défensive en béton. D’autant qu’elle a eu à en découdre avec la première équipe africaine du moment que sont les Eléphants de Côte d’Ivoire. Par contre, la ligne d’attaque paraît stérile avec un but marqué en trois rencontres. Inutile de revenir sur les occasions manquées de dimanche face aux Mozambicains, venus arracher une victoire. Au milieu, c’est le désert absolu. Un « no man’s land » dont bizarrement aucun adversaire des Malgaches n’a su profiter pour dominer. En fait, l’équipe malgache n’a ni patron ni meneur de jeu. Sur le terrain et en dehors. Des joueurs aux techniques imprécises, un staff technique pas à la hauteur, des dirigeants fumistes et un public désabusé composent le milieu footbalistique malgache. Lequel rêve, ce qui n’est pas interdit, d’un doublé Can/Coupe du Monde. Sans se donner les moyens de cette ambition. Dès lors, faut- il dire une fois encore que le foot, c’est du business et non de l’affairisme et du copinage. Dans le milieu d’affaires comme dans celui du foot au plan mondial, seuls comptent la vision ou la stratégie à long terme et le résultat. Le foot malgache, comme le sport dans ce pays, en est dépourvu.

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